L'un des leaders de l'opposition a publié le numéro de portable d'une journaliste sud-africaine en l'accusant d'espionnage, provoquant un déferlement de messages insultants et menaçants à son encontre. A moins de deux mois des élections générales, Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités à mener une enquête sérieuse pour sanctionner les auteurs de ce déferlement de haine contre cette journaliste.
SMS insultants, appels anonymes menaçants et messages de haine sur les réseaux sociaux sont devenus le quotidien de Karima Brown, journaliste politique pour plusieurs médias privés, depuis que Julius Malema, le leader de l'Economic Freedom Fighter (EFF), la troisième force politique d'Afrique du sud, a posté sur son compte twitter personnel, un message de la journaliste dans lequel apparaît son numéro de téléphone. La journaliste avait envoyé ce message par erreur dans un groupe WhatsApp utilisé par des médias et des responsables politiques de l'EFF. Croyant écrire à ses collaborateurs, elle leur demandait de suivre de près une rencontre prévue entre Julius Malema et des retraités. Le contenu a été repris, entouré en rouge avec le numéro de téléphone de la journaliste et publié par Julius Malema -2,35 millions d'abonnés sur Twitter- qui l'a publiquement accusée d'avoir voulu envoyer des "espions" lors de cette rencontre.
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