La démocratie béninoise traverse une zone de fortes turbulences. La raison : le rejet des candidatures d'opposants par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Cette décision qui aura fait l'effet d'une bombe au pays de Mathieu Kérékou, a été confirmée le 12 mars dernier par la Cour constitutionnelle.
Si les choses devraient rester en l'état, seuls deux partis de la mouvance présidentielle à savoir le Bloc républicain (BR) et l'Union progressiste (UP) iraient aux élections législatives du 28 avril prochain. Ce qui serait une première au Bénin depuis plus d'un quart de siècle. Les conséquences d'un tel scénario pourraient être dramatiques pour la démocratie béninoise. Faut-il le rappeler, le Bénin est considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique de l'Ouest et il pourrait difficilement s'accommoder d'un parlement mono colore qui ne serait ni plus ni moins qu'une simple caisse de résonance du pouvoir.
...