La digitalisation a un impact positif sur le système fiscal marocain. Le secrétaire général du Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan marocain a vanté les retombées positives de la digitalisation sur l'opération de la collecte des impôts et droits de douanes, la taxation, entre autres, dans son pays.
C'était dans le cadre de la session tenue le mercredi 20 mars 2019, pour présenter le thème de la 52ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique sur « La politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l'ère du numérique : Une stratégie pour l'Afrique ».
Ce qui a ainsi réglé, par la même occasion, le problème de l'importance des fonds qui ont échappés à la vigilance de l'autorité publique.
M. Zouhair Chorfi qui, par ailleurs président du bureau des experts de la CEA, confie qu'aujourd'hui, au Maroc, aucune déclaration ne peut se faire au niveau du fisc en dehors du système informatique mis en place.
A l'en croire, la digitalisation a permis à l'Etat de quantifier le manque à gagner en terme de recettes fiscales.
Ces mutations semblent intervenir au moment opportun car des réformes fiscales sont en cours dans le pays pour penser « un système fiscal de demain ».
En plus des recettes, il estime que la digitalisation c'est aussi les dépenses publiques. Selon lui, l'outil informatique permet aujourd'hui au Maroc d'avoir une transparence sur la commande publique.
A cela, M. Charfi y ajoute la rationalisation du système de subvention des produits de base.
Dans cette dynamique, le secrétaire général du MEPF du Maroc ajoute que sur les échanges extérieures, la digitalisation permet la simplification des procédures.
Ce qui explique le fait que le Maroc soit à zéro papier sur les déclarations en douane. Pour lui, l'enjeu au plan régional, c'est de parvenir à l'interconnexion des systèmes des pays frontaliers.
Il ajoute aussi qu'au Maroc, la digitalisation a un impact certain sur le contentieux en douane avec un système de suivi dont elle dispose.
Au vu de l'importance de la digitalisation sur des pans de l'économie du pays, le Secrétaire général du MEF pense qu'il serait logique de mettre de l'ordre pour harmoniser les initiatives allant dans le même sens.