Afrique: Adam Elhiraika, Directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) – « Avec la digitalisation, on peut atteindre les secteurs difficilement imposables »

21 Mars 2019

L'utilisation de la digitalisation peut aider à atteindre les secteurs difficilement imposables. Ce qui constitue, un moyen performant pour un pays de réaliser un bond qualitatif.

Cette conviction est de M. Adam Elhiraika, Directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).

Il l'a fait savoir dans le cadre de la 38ème réunion du Comité d'experts de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique qui se déroule à Marrakech.

Session durant laquelle, il expliquait aux experts de la CEA comment la politique fiscale bénéficierait de la digitalisation ?

Ce qui est fort probable pour lui qui estime que la politique budgétaire peut bien profiter de la digitalisation car les gouvernements ont la possibilité de se servir de l'outil technologique pour, par exemple, lutter contre l'évasion fiscale et mieux gérer les ressources publiques.

Les experts qui, à l'unanimité, sont réceptifs à cette assertion ont soulevé un certain nombre de problèmes à résoudre simultanément pour parvenir à des systèmes fiscales efficaces.

C'est à l'image du délégué du Maroc qui invite à régler l'assiette fiscale concernant les transactions des multinationales comme l'ont fait les pays de l'OCDE.

Pour lui, il faut développer la dématérialisation et élargir les efforts de digitalisation sur les appels d'offre, l'analyse macroéconomique, l'analyse des dépenses publiques…

Sur la même lancée, son homologue de l'Ile Maurice, appelle à combattre la corruption qui gangrène les systèmes de paiement de impôts.

A son avis, les pays doivent penser à respecter les conditions de base pour que la digitalisation soit un succès éclatant.

Même son de cloche pour le délégué de la Côte d'Ivoire qui souligne que, malgré la digitalisation, le niveau de pression fiscale est encore faible dans son pays, comparé à la moyenne africaine.

Un état de fait qui, d'après lui, est provoqué par l'importance des exonérations fiscales contenu dans le code des investissements.

D'après lui, la digitalisation ne doit pas être une source de perte d'emplois dans nos pays.

Le représentant de l'UEMOA, pour sa part, invite à profiter de la digitalisation pour assurer l'efficacité des prestations sociales.

Le délégué algérien, à son niveau, appelle les pays à accorder une attention particulière au cadre législatif pour sécuriser les transactions commerciales.

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