Les pays africains sont encouragés à travailler dans une dynamique de partenariat avec un élan d'intégration pour mieux encourager les emplois de demain. L'invite a été faite dans le cadre d'un panel sur le thème « Planification de la main-d'œuvre de demain : l'Afrique est-elle prête ? ». C'est dans le cadre des travaux de la 52ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique.
La directrice de l'IDEP a confié à la presse que l'Afrique est en train de se préparer pour la planification de la main-d'œuvre de demain.
Mme Karina Bounemra Ben Soltan l'a fait savoir au terme d'un panel que la structure qu'elle dirige co-organisait ce dimanche 24 mars à Marrakech.
C'était dans le cadre des travaux de la 52ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique.
Pour avoir l'effet escompté, M. Victor Djemba, Directeur de la Régional Afrique de l'ONUDI encourage les pays africains à travailler dans la dynamique de partenariat avec un élan d'intégration.
A son avis, en envisageant le futur, il faut que le continent mise sur les secteurs à fort potentiel notamment le secteur informel du moment que des secteurs comme la manufacture qui jadis assurait près de 15% de la main d'œuvre en Afrique.
A cet effet, le représentant de l'ONUDI prône une industrialisation inclusive et durable pour ne laisser personne pour compte.
Devant cet état de fait, M. Djemba pense qu'il faut accélérer l'industrialisation et essayer de se rapprocher les pays développés où le secteur assure 30% des emplois.
Pour que l'Afrique dispose des emplois de demain, M. Tayeb Ghazi, économiste pense qu'il faut renouveler le modèle économique et le secteur privé à un rôle à y jouer.
Selon lui, le continent doit trouver des politiques courageuses en lien avec le monde académique pour les emplois du futur.
Il s'agira, d'après lui, de réfléchir sur les 20 prochaines années pour avoir une productibilité améliorée.
De l'avis de M. Ghazi, planifier l'emploi demain consiste à penser aux jeunes et femmes qui, le plus souvent, sont plus exposés au sous-emploi.
A cet effet, il recommande de définir des missions compétitives en encourageant l'innovation et la gestion du risque.
Prédisant une démarche prudente, la Directrice de l'IDEP pense que planifier la main-d'œuvre de demain doit passer d'abord par un diagnostic de l'existant et des moyens à notre disposition.
Au-delà, Mme Ben Soltan recommande la poursuite du renforcement des capacités. Pour elle, il est de la responsabilité de tous d'être impliqué en commençant par des politiques publiques qui permettent l'innovation.
A son intime conviction, les pays peuvent se doter de moyens qui permettent aux jeunes entrepreneurs d'accéder au financement et créer des emplois.
Avant de préciser que « Créer des emplois et des activités génératrices de revenus ne doivent pas se limiter à satisfaire des directions statistiques ».
Dans cette même dynamique, Mme Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau Afrique du Nord de la CEA suggère l'évaluation des politiques d'investissement et de commerce pour établir les interconnexions et créer un environnement adapté pour la formation, en vue de la création de la main-d'œuvre de demain.
Sur la même lancée, le conseiller du Premier ministre du Sénégal, M. Moubarak Lo, pense qu'il faut former une main-d'œuvre qui sera capable de compétir non seulement sur le marché africain, mais mondial.
A son avis, les pays africains doivent anticiper sur les besoins et définir les pré-requis pour type d'emploi. M. Lo pense que le continent gagnerait à s'inspirer du modèle malaisien qui cible les métiers à développer et créer des fonds pour orienter les jeunes étudiants vers les métiers du numérique.
Même son de cloche pour Peter Van Rooij, Directeur régional pour l'Afrique du Bureau international du travail (Bit) qui considère que les pays doivent créer des stratégies nationales qui encouragent le dialogue social entre employeurs et employés.