Marrakech — L'Union africaine déclare 2019 comme l'année des « Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées internes : Vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ». Une vision qui, selon les experts, peut être réalisée lorsque les institutions opérant en Afrique travailleront ensemble pour garantir une cohérence et une complémentarité dans la mise en œuvre des projets de développement.
Les hauts fonctionnaires des Nations Unies et de l'Union africaine se sont rencontrés lors de la réunion du Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR-Afrique) pour examiner les moyens mis en place pour harmoniser les efforts et mieux coordonner les solutions qui permettront de relever les défis auxquels sont confrontés les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées.
La réunion de deux jours se tient les 23 et 24 mars 2019 en marge de la cinquante-deuxième session de la Conférence de des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique, à Marrakech, au Maroc.
Le MCR-Afrique est une plate-forme permettant au système des Nations Unies d'apporter son appui à l'Union africaine et ses organes à mettre en œuvre les priorités de développement du continent.
Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, souligne l'urgence de remédier de manière coordonnée aux causes profondes des réfugiés et des personnes déplacées internes.
« Plutôt que de se réunir à une table avec nos mandats respectifs et notre part du gâteau, nous devons réellement nous rappeler que d'autres personnes attendent que nous accélérions ce qui nous incombe », dit Mohammed.
La Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, indique que la réunion s'inscrit dans la réforme en cours visant à renforcer l'intention des Nations Unies « Unis dans l'action ». Elle souligne la nécessité de travailler ensemble pour faire avancer la cause du développement sur le continent.
« L'Afrique ne progresse que de 3,2% et nous devons créer 16 millions d'emplois chaque année pour garantir à nos jeunes des emplois et résoudre les problèmes de paix et de sécurité », informe-t-elle.
« Nous ne pouvons pas continuer à parler de développement en silos parce que nous savons que si nous devons améliorer la mortalité maternelle, nous devons avoir une meilleure eau potable. Nous savons que si vous devez améliorer l'équilibre hommes-femmes, vous avez besoin d'une meilleure éducation », déclare-t-elle.
Sarah Mbi Enow Anyang, Commissaire chargée des ressources humaines, de la science et de la technologie à la Commission de l'Union africaine (CUA), salue les efforts fournis par la CEA et la CUA pour trouver des solutions systémiques permettant de résoudre les complexités du développement de l'Afrique.
« Depuis sa création, le MCR-Afrique est passé d'un organe consultatif à un mécanisme conjoint UA-ONU chargé de coordonner l'appui à l'Union africaine et ses organes. Ce changement a été d'une importance particulière dans le renforcement des liens et de la collaboration entre les deux entités », dit Anyang. « Nous espérons que ce mécanisme continuera de fournir des orientations et une visibilité sur les réalisations au niveau continental ».
Ahunna Eziakonwa, Sous-Secrétaire général et Directeur du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique, souligne également que le problème des personnes déplacées est un problème mondial qui nécessite une approche collective. « La coordination est fondamentale pour y arriver », dit-elle.
De hauts fonctionnaires de la Commission de l'Union africaine et des Nations Unies, ainsi que des Communautés économiques régionales africaines et d'autres partenaires du développement prennent part à la réunion.
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