Le désengagement de l'Etat, les difficultés d'accès aux soins et la réticence des médecins spécialistes à travailler dans les régions n'ont fait qu'aggraver la situation.
Ce dont avait, à maintes reprises, alerté l'Association tunisienne de défense du droit à la santé. Et l'élan protestataire n'a pas cessé de s'intensifier. Le Conseil d'aujourd'hui aura, fort probablement, à examiner un projet de loi sur la responsabilité médicale, censé pousser le corps médical et paramédical à honorer son engagement aussi bien moral que professionnel. Faute de quoi, les patients auront du mal à prouver tout ce qui pourrait leur porter atteinte. Pour toutes ces raisons, la Coalition civile de défense du service de la santé publique vient, récemment, d'adresser au gouvernement Chahed une lettre ouverte, dans laquelle les dix associations signataires ont interpellé les décideurs à prendre les choses en main. Elles ont insisté sur le fait de prendre des mesures urgentes pour sortir le secteur de sa crise. Soit un plan de réforme à court terme, tel qu'a été revendiqué auparavant : financement de nos hôpitaux, paiement des dettes de la Cnam au profit du secteur, restructuration de la carte sanitaire, réserves permanentes en médicaments nécessaires, bonne gouvernance pour faire face à la corruption, augmentation des investissements publics dans le domaine et ouverture d'un dialogue participatif sur le secteur, sans exception aucune.
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