Marrakech (Maroc) — Un événement parallèle intitulé, « Le commerce numérique en Afrique : Implications pour l'inclusion et l'industrialisation » a eu lieu ce samedi, à Marrakech, au Maroc. Le panel était composé de quatre experts de l'Organisation mondiale du commerce, de la Banque africaine d'exportation et d'importation, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et du Ministère de l'industrie, du commerce et des investissements et de l'économie numérique du Maroc, en présence de représentants des ministères des finances, de la planification économique et de l'industrie, de la société civile, des groupes de femmes et de jeunes, du secteur privé, des partenaires de développement et des organisations internationales.
Les discussions ont porté sur la transformation numérique en tant qu'outil pour une industrialisation inclusive fondée sur le commerce. Ainsi que des questions relatives à l'économie numérique, l'industrialisation et le commerce intra-africain, sans oublier la diversification et les principales opportunités et difficultés liées au commerce numérique pour les pays africains.
M. Yonov Frederick Agah, Directeur général adjoint de l'Organisation mondiale du commerce, déclare : « Le commerce numérique est maintenant une réalité en Afrique. Pour l'Afrique, c'est une opportunité, car elle change notre façon de faire les affaires et d'échanger ». Cependant, déclare M. Yonov, « Il existe trois défis pour l'Afrique : la nécessité d'examiner les politiques nationales, les infrastructures de base, l'harmonisation des politiques et la coopération politique ».
Pour sa part, la représentante régionale auprès de l'Union africaine et de la Commission économique pour l'Afrique auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Nwanne Vwede-Obahor, a abordé les questions de l'inclusion et souligné le besoin d'avoir des politiques permettant aux citoyens d'accéder au numérique ».
The Chief Pour sa part, M. Hyppolite Fofack, Économiste en chef de la Banque africaine d'exportation et d'importation, estime que « pour que cela soit une réussite, le commerce numérique doit s'accompagner d'un paiement transfrontalier ».
Pour le quatrième intervenant, Mme Latifa Boubdellaoui, Directrice des affaires internationales du ministère de l'industrie, du commerce et de l'économie numérique du Maroc, « Le commerce électronique doit être un moyen de contribuer à la mise en œuvre de l'Accord de libre-échange continental africain et l'occasion d'améliorer le financement ». Selon elle, pour réussir, nous avons besoin de politiques intégrées. « Nous ne pouvons pas passer à l'économie numérique sans passer par l'industrialisation », indique Mme Latifa Boubdellaoui.
L'événement parallèle s'est déroulé dans le contexte d'une révolution numérique qui transforme l'environnement des entreprises, la production et le commerce. Les participants s'accordent que cette révolution numérique offre au continent africain une opportunité importante d'industrialisation et de rattraper le reste du monde.
Cette réunion était présidée par M. David Luke, Directeur du Centre africain pour la politique commerciale, de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).