Addis-Abeba, Éthiopie — La Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Giovanie Biha, a rencontré ce mercredi, le Ministre des affaires étrangères de la République d'Arménie, M. Zohrab Mnatsakanyan, et a discuté des moyens de renforcer la coopération en vue de promouvoir le concept de développement intelligent pour aider l'Afrique à mettre en œuvre l'Agenda 2030 pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'Afrique.
L'Arménie, ancienne république soviétique située dans la région montagneuse du Caucase entre l'Asie et l'Europe, est une plaque tournante pour le développement de logiciels, l'informatique industrielle, l'électronique et la production de semi-conducteurs. Son secteur des technologies de l'information et de la communication joue un rôle important dans l'économie du pays en raison de la force de travail concurrentielle, de sa part dans le PIB, de la croissance constante du nombre d'entreprises et du chiffre d'affaires total.
M. Mnatsakanyan indique que l'Arménie, qui est sur le point d'ouvrir une ambassade à Addis-Abeba, reconnaît l'influence technique de la CEA et sa portée dans le paysage du développement en Afrique, d'où la nécessité d'une coopération étroite.
Alors que la réunion se tient juste avant le cinquième Forum régional africain pour le développement durable (FRADD), le ministre des affaires étrangères dit que son pays est déterminé à participer au Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF) et à se faire entendre lors de l'évènement en ce qui concerne l'application de l'innovation dans la réalisation du programme de développement mondial.
Le HLPF, qui discute des résultats des forums régionaux pour le développement durable, se tiendra à New York en juillet sous le thème, « Autonomiser les populations et assurer l'inclusion et l'égalité ».
« L'Arménie souhaite forger une coopération avec la CEA afin de faire avancer le concept de développement intelligent vers la réalisation des objectifs 2030 et 2063 en développant des solutions électroniques via le partage et l'échange de connaissances », indique M. Mnatsakanyan.
En l'absence de ressources naturelles, le Gouvernement arménien se concentre sur le concept d'innovation et de développement des ressources humaines dans le cadre de son programme de révolution économique, créant ainsi des conditions optimales permettant aux populations de tirer parti de leurs capacités de production par la recherche et le développement, dit-il. Le pays compte 50 000 ingénieurs en robotique et 4,7% de son PIB provient d'Internet et de solutions logicielles.
Les délégués arméniens présents à la réunion ont présenté le concept opérationnel de l'approche technologique intelligente de l'Arménie dans le cadre d'un partenariat public-privé de l'Union des entreprises de technologies de pointe (UATE).
Mme Biha déclare que la CEA est ouverte à la coopération en ce qui concerne l'approche de développement intelligent, dans le contexte de ses efforts en cours pour introduire et exploiter un concept et une technologie intelligents à l'appui au programme de développement continental et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
« Aussi, à la lumière des réformes en cours des Nations Unies qui nous incitent à repenser le développement et à intégrer par conséquent le travail des institutions des Nations Unies pour plus d'efficacité aux niveaux régional et national, cela ne pouvait pas arriver à un moment plus opportun », ajoute-t-elle.
Mme Biha informe que le partenariat contribuera également aux actions de suivi visant à mettre en œuvre les recommandations de la Conférence des ministres de la CEA de 2019 sur les technologies et la science numériques à l'appui au développement de l'Afrique.
La CEA a partagé avec la délégation arménienne des domaines d'intérêt pour une coopération potentielle, notamment l'identité numérique, le commerce numérique et l'économie numérique ; le renforcement de capacités de la CEA en matière de collecte de données ; la promotion de l'innovation interne, ainsi que de l'appui extérieur au programme de développement de l'Afrique ; les travaux de recherche sur les politiques et activités avec les universités dans le domaine du génie biométrique ; le soutien au développement des processus de paiement en ligne et des droits de propriété intellectuelle en ligne.