New York — Le 6 avril 2019, la Cour d'appel de Casablanca a confirmé les lourdes peines de prison prononcées contre plus de 40 manifestants et activistes, et ce malgré des allégations de torture, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Parmi les accusés figure Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, un mouvement de protestation socio-économique issu de la région du Rif, dans le nord du Maroc.
En juin 2018,un tribunal de première instance avait condamné Zefzafi à 20 ans de prison et ses coaccusés à des peines allant de un à 20 ans,pour avoir présumément agressé des policiers, et dans certains cas mis le feu à des véhicules et un bâtiment de la police.Le tribunal s'était fondé sur les « aveux » des accusés, sans tenir compte de leur réfutation ultérieure desdits « aveux » ni de leurs allégations de torture, et ce malgré les rapports médicaux suggérant qu'au moins une partie des accusés avaient bien subi des violences policières. La Cour d'appel aurait dû tenir compte de ces éléments et exclure toute preuve semblant avoir été obtenue par la torture.
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