L'opérationnalisation de la capture du dividende démographique est en marche. La Commune dakaroise de Gueule Tapée-Fass-Colobane va bénéficier d'un centre de santé flambant neuf. Une infrastructure qui, non seulement va relever le plateau médical de la commune, mais améliorer les conditions d'accouchement des femmes de la localité ainsi que sensibiliser sur les techniques de planification familiale, leviers essentiels de la transition démographique.
Le projet pilote d'opérationnalisation du dividende démographique est aujourd'hui une réalité. La représentante résidente de l'UNFPA Sénégal l'a fait savoir le jeudi 11 avril 2019.
Mme Cécile Compaoré Zoungrana coprésidait la cérémonie de remise officielle d'équipements de santé à la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane. C'était en présence du maire de la Commune, M. Ousmane Ndoye.
Ce premier lot d'équipements médicaux pour les structures de santé de la commune est, selon elle, acquis par l'UNFPA pour un montant de sept millions de F Cfa.
Cette action entre dans le cadre du projet Fass Emergent que le Directeur du Bureau Afrique de l'Ouest et du Centre de l'UNFPA, M. Mabingué Ngom, avait lancé depuis 2018 dans ce quartier dakarois qui est cosmopolite caractérisé par une population dense et très hétéroclite.
Ce qui sera suivi par la construction d'un centre de santé flambant neuf en faveur de la localité.
Une option que Mme Zoungrana met sous le sceau de la résultante d'une collaboration avec le Ministère en charge de la Femme, à travers le Programme d'Appui au Développement Economique et Social du Sénégal (PADESS).
Elle confie que le PADESS va construire le poste de santé en question qui sera entièrement équipé par l'UNFPA.
« Le dossier est déjà bouclé, la démolition de l'actuel poste de santé de Fass ainsi que les travaux de reconstruction vont commencer incessamment », assure Mme Zoungrana qui donne rendez-vous au Maire de la Commune prochainement pour l'inauguration.
Pour le maire Ousmane Ndoye, cette option de construire un centre de santé rejoint l'approche du dividende démographique qui privilégie la satisfaction des besoins primaires des populations que sont la santé et l'éducation.
La même dynamique est relevée dans le partenariat solide construit autour du projet Fass Emergent (FassE) avec le Ministère de la santé et de l'action sociale, à travers la Direction de la Santé de la Mère et de l'Enfant.
La représentante de l'UNFPA au Sénégal s'est ainsi réjouie du fait que le projet soit bien approprié par les parties prenantes qui ont contribué au processus de son établissement.
A cet effet, Mme Zoungrana d'ajouter que le cadre institutionnel et le mécanisme de coopération du projet sont bien en place avec la signature d'un arrêté préfectoral.
Et d'ajouter qu'une étude préparatoire a été menée pour évaluer les besoins en matière de santé de la reproduction, planification familiale, santé reproductive des adolescents jeunes, Soins obstétricaux et néonatals d'urgence (Sonu).
De plus, poursuit Le représentante résidente de l'UNFPA, les activités de renforcement de capacité des jeunes ont démarré dans le domaine de la santé de la reproduction avec les partenaires du GEEP en milieu scolaire et d'AFRIYAN, une organisation de jeunes leaders.
200 millions de F Cfa de UNFPA pour la montée en puissance de Fass Emergent en 2019
L'année 2019 marquera, véritablement, la montée en puissance du projet FassE avec un financement de plus de 200 millions de F Cfa par UNFPA pour la mise en œuvre des activités planifiées.
Cette confession est de la représentante résidente de UNFPA au Sénégal qui a cité, entre autres activités, la mise en place d'un guichet unique multifonctionnel au niveau de la commune pour les animations économiques, le financement de projets structurants pour renforcer l'autonomisation des jeunes et des femmes.
A cela, Mme Cécile Compaoré Zoungrana y ajoute la formation qualifiante de 90 jeunes et femmes dans de nouveaux métiers porteurs.
Elle n'a pas occulté la mise en place d'un système informatisé d'enregistrement des faits d'état civil au niveau de la commune.
Pour rappel, le projet FassE ambitionne de toucher de près le quotidien de la population particulièrement des femmes et des jeunes et améliorer leur qualité de vie.
Selon Mme Zoungrana, ce projet va aussi prendre en compte les besoins des enfants, des professionnels de la santé, des responsables gouvernementaux au niveau décentralisé, des membres de la société civile, des leaders communautaires traditionnels et religieux.
Devant l'ampleur des défis et des attentes, elle invite les acteurs à travailler en équipe pour établir les liens de confiance pour une bonne collaboration et une mise en œuvre réussie du projet FassE et sa réplication au niveau des autres communes du Sénégal et de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre.