Huit associations dont Médecins Sans Frontières France ont décidé de saisir aujourd'hui la justice pour dénoncer la complicité de la France dans les violations des droits humains en Libye et demander auprès du Tribunal Administratif de Paris la suspension d'une livraison d'équipements prévue par le Ministère des Armées à destination des garde-côtes libyens pour intercepter réfugiés et migrants en mer et les ramener de force en Libye. Il existe des doutes sérieux sur la légalité d'une telle livraison.
En février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, annonce l'achat par la France de six embarcations rapides au profit des garde-côtes libyens pour faire face au « problème de l'immigration clandestine ». Pour la première fois, la France affiche publiquement une collaboration bilatérale directe et concrète avec les garde-côtes libyens. En achetant six bateaux pour leur compte, la France participe au cycle de violations des droits humains commises en Libye contre les réfugiés et les migrants en donnant des moyens logistiques pour l'intensifier.
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