Yaoundé — Un ensemble des forces vives de la République du Congo, vient de faire appel à leur Gouvernement d'assainir le cadre institutionnel favorable à la transformation et croissance économique, pour tirer profit de l'appartenance du Congo à la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf).
L'appel a été fait au cours d'un forum d'information et de sensibilisation sur la ZLECAf en République du Congo, tenu récemment à Pointe Noire, grâce à un partenariat entre la Commission Economique des nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation de la République du Congo, en collaboration avec la CEEAC et l'Union Européenne.
Une soixantaine des participants audit forum, qui souvient juste quelques mois après la ratification de l'accord du marché commun africain par le Congo, ont par ailleurs, souligné l'importance de mettre l'accent sur le développement des compétences techniques et professionnelles en vue de bâtir un capital humain qualifié pour attirer les investissements locaux et étrangers.
Selon ces acteurs du secteur public et privé, accompagnés par des membres de la communauté académique ainsi que de la société civile du Congo, la ZLECAf est la bienvenue mais, compte tenu des défis du développement du pays, tout devrait être fait pour développer une main d'œuvre qualifiée, susceptible d'orienter la transformation vers des emplois plus productifs et vers des produits à haute valeurs ajoutées et compétitifs sur le marché africain et mondial.
« C'est dans ce contexte de l'impératif de la transformation structurelle des économies africaines que s'inscrit la ZLECAf, » a estimé M. Mamadou Malick Bal, représentant du Directeur du Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale de la CEA aux participants du Forum.
Du point de vue de M. Bal, « la bonne nouvelle à propos du commerce intra-africain, c'est qu'il est beaucoup plus sophistiqué que le Commerce qui a lieu entre l'Afrique et le reste du Monde ».
« En effet si l'Afrique exporte surtout des matières premières vers le reste du monde, elle exporte plutôt des biens manufacturés vers l'Afrique, » a-t-il ajouté, avant de conclure que « ceci est encourageant, et indique qu'une demande est là, que des consommateurs Africains existent pour les produits africains » et qu'il y a lieu pour le Congo de s'atteler à satisfaire cette demande ».
« Notre pays, doit éviter de demeurer un simple réceptacle. II devra pour ce faire, mettre à profit ce délai pour se doter d'infrastructures qui lui permettront de produire et bénéficier pleinement de ce grand marche africain » a commenté M Monsieur Mpemba Victor, qui a ouvert les travaux du Forum au nom du Ministre d'Etat, Ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation du Congo.
Après l'avoir ratifié, « il revient maintenant au Congo, à l'instar des autres Etats, d'élaborer une stratégie nationale de mise en œuvre de cet Accord, destinée à mettre en place des mesures ciblées pour soutenir le secteur productif », a-t-il déclaré, en assonance avec son interlocuteur de la CEA et autres participants.
Selon M. Bal de la CEA, les recommandations issues de travaux du forum de Pointe Noire constituent une contribution essentielle à l'élaboration de la stratégie nationale du Congo pour la mise en œuvre de la ZLECAf.
L'Accord de la ZLECAf engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 90% des biens qu'ils produisent dans leurs échanges sur le continent.
La Zone constitue un marché potentiel actuel de 1,2 milliards de consommateurs, qui pourrait croitre à 2,5 milliards de consommateurs à l'horizon 2050 ; et se rapporte à un PIB continental d'environ 2,500 milliards de dollars, qui pourrait atteindre 3,000 milliards d'ici peu d'années.
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