"Le Président de la République veille sur les principes et fixe les objectifs. Tandis que son Premier Ministre organise l'atteinte la plus efficiente possible et au moindre coût des buts préalablement concertés. Si l'un est l'architecte de l'œuvre, l'autre devrait être le conducteur attentif et fidèle des travaux de l'édifice rêvé. Le Premier Ministre agira donc en tant que « politique » responsable, informé de son pouvoir, ferme dans ses décisions, modéré dans son approche et conscient de ses limites. La réussite de cet équilibre fragile, donc relativement imparfait, réside dans la modération et le dialogue permanent que sauront maintenir pendant ces cinq prochaines années, non seulement les leaders politiques de la Coalition FCC/CACH, leurs principaux lieutenants, mais également les militants qui rependent leurs opinions respectives dans la population. Ceci donne au nouveau Premier Ministre une responsabilité politique particulièrement délicate", rappelle, dans une tribune libre, Jean-Pierre Kambila Kankwende. Bien plus, ajoute-t-il, "c'est par rapport à cet impératif de «médiateur permanent » de la majorité parlementaire que le Premier Ministre entrant assumera un rôle spécifique dans la législature qui s'ouvre.
En effet, depuis la signature de l'accord politique FCC/CACH, confirmé par le vote, à la tête de l'Assemblée Nationale, de la représentation parlementaire de cette coalition, il existe en RDC un regroupement politique qu'il faut considérer en tant que tel et gérer en conséquence. L'apparition de cette coalition reconfigure véritablement l'échiquier politique congolais.
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