Luanda / Yaoundé — La Commission économique pour l'Afrique (CEA) a établi trois axes d'activités destinés à soutenir l'Angola dans sa trajectoire de développement durable et dans son programme de réformes macroéconomiques, à la suite de l'accession au pouvoir du Président João Lourenço en septembre 2017.
Une série de discussions de haut niveau avec les autorités angolaises ont abouti à des discussions au Palais présidentiel au cours desquelles quatre domaines de coopération ont été convenus.
Ceci inclut : Soutenir l'Angola à restaurer la stabilité macroéconomique et à diversifier son économie dans le cadre de son Plan de développement national 2018-2022, renforcer la gestion de la dette publique, accroître la part des énergies renouvelables dans les sources d'énergies du pays et tirer parti des opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Le programme de réformes du Président João Lourenço comprend une série de mesures visant à rendre l'économie angolaise plus diversifiée et moins tributaire du pétrole - notamment une démarche visant à restructurer les sociétés d'État inefficaces, à renforcer la viabilité des finances publiques du pays, à réduire l'inflation, à améliorer les fondamentaux macroéconomiques, à favoriser l'inclusion sociale et à lutter contre la corruption et améliorer le climat des affaires pour stimuler les investissements étrangers et locaux.
Vera Songwe de la CEA, félicite donc le Président angolais pour les mesures de réforme audacieuses et les progrès réalisés jusqu'à présent, qui, s'ils sont durables, pourront consolider la position de l'Angola en tant que première économie en Afrique.
« La CEA est prête à œuvrer avec vous dans vos efforts de renforcement de la mobilisation des ressources nationales, de la gestion de la dette et de la participation du secteur privé », assure Mme Songwe au Président João Lourenço.
« Nous espérons que l'Angola fera partie de la communauté des nations africaines à avoir ratifié la ZLECA lors de notre réunion en juillet prochain, à Niamey », ajoute-t-elle.
Lors de sa rencontre avec le Ministre angolais des finances, M. Archer Mangueira, Mme Songwe indique que, bien que la CEA ne soit pas une institution financière, elle peut collaborer avec les autorités angolaises pour proposer des solutions intelligentes permettant au pays de réaliser des économies à des fins d'autres priorités de développement, notamment celles qui contribuent à l'inclusion sociale et favorisent la croissance inclusive.
Elle reconnaît les mesures positives déjà prises par l'Angola pour élargir son assiette fiscale, tout en appelant à s'atteler sérieusement en vue d'améliorer la gestion de la dette publique, notamment par le recours à la dette libellée en monnaie locale.
Les analystes estiment que le fardeau de la dette publique angolaise représente 60% du PIB.
Mme Songwe suggère aux autorités angolaises d'adopter l'économie numérique, y compris la technologie financière, afin d'explorer le potentiel créatif des jeunes et de créer des emplois dans le secteur des services aussi bien que dans d'autres secteurs.
Lors d'une discussion avec le Ministre angolais du commerce, Jofre Van-Dúnem Júnior, la Secrétaire exécutive de la CEA s'est réjouie d'apprendre que le pays envisage de ratifier la ZLECA avant le Sommet de l'Union africaine en juillet prochain, à Niamey, au Niger.
Elle fait remarquer que l'accord commercial continental constitue une opportunité d'investissement pour l'Angola afin de bâtir une économie diversifiée et compétitive et que l'Angola doit en profiter pour accélérer son programme de diversification économique horizontale et verticale. En conséquence, la CEA œuvrera avec l'Angola à la formulation de stratégies nationales dans le cadre de l'Accord.
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