Le « Partenariat Making Finance Work for Africa » (MFW4A) et la « Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit » (GIZ) ont organisé, avec le soutien de la Banque africaine de développement, un atelier sur le développement de l'assurance en Afrique de l'Ouest et du Centre, les 14 et 15 mai 2019 à Abidjan.
Cet atelier avait pour cadre l'initiative sur le développement des marchés d'assurance en Afrique appuyée par la Banque et la GIZ. Il portait en particulier sur les marchés de l'assurance destinés aux infrastructures, aux PME et à l'agriculture, tout en abordant des aspects transversaux tels que les technologies numériques.
« La numérisation n'est pas un choix, c'est une obligation. Il faut toutefois ne pas perdre de vue que le numérique est avant tout un canal de distribution. La priorité doit rester la simplicité et la qualité des produits proposés », a souligné Saliou Bakayoko, président de l'association des sociétés d'assurances de Côte d'Ivoire (ASA-CI)
L'atelier a permis aux autorités publiques, opérateurs privés et partenaires du développement de discuter de l'avancement des réformes et des priorités actuelles ainsi que des actions futures pour accélérer l'essor du secteur des assurances en Afrique de l'Ouest et du Centre.
Les participants ont abordé les contraintes qui empêchent le secteur de jouer pleinement son rôle de catalyseur de la croissance et de soutien aux objectifs de développement économique et social tant au niveau national que régional.
Parmi les chantiers prioritaires identifiés, figurent : la nécessité d'œuvrer pour le renforcement de l'éducation financière et la sensibilisation à l'importance de l'assurance, à l'échelle des populations et des entreprises ; le besoin d'adapter les cadres règlementaires pour permettre une plus large utilisation des solutions technologiques afin d'augmenter le taux de pénétration ; la nécessité de simplifier les produits d'assurance proposés et de les adapter aux besoins du marché ; l'importance d'encourager la collecte de données mais aussi la création de structures capables de les analyser ; la nécessité de renforcer les capacités des régulateurs (ressources humaines et systèmes d'information) et des acteurs du secteur (directions nationales, assureurs, réassureurs et courtiers), notamment via l'appui aux instituts de formation ; et enfin, la nécessité et l'importance d'encourager les synergies entre les partenaires au développement pour éviter la duplication des efforts et faciliter les évolutions de l'écosystème assurantiel.
Pour Arnaud Floris, conseiller adjoint au secteur financier de MFW4A, « il est nécessaire d'encourager les synergies entre les partenaires du développement afin d'éviter la duplication des efforts et faciliter plus efficacement les évolutions de l'écosystème assurantiel ».
Les recommandations de ce dialogue serviront de base à l'élaboration d'une feuille de route pour les initiatives visant le développement du secteur des assurances en Afrique de l'Ouest et du Centre. Cette feuille de route sera partagée avec les autres parties prenantes de la région et servira de document de référence pour la préparation des programmes de développement.