L'enjeu est de taille. Il s'agit de rassurer les banquiers pour les inciter à financer les entreprises engagées dans la commande publique qui représente 30% du budget de 2019. Soit 2138,6 milliards FCFA.
Pour ne pas que cette importante « manne » échappe aux PME et PMI, moteurs de la croissance, le Cadre permanent de concertation (CPC) a organisé un atelier, le vendredi 24 mai à la Chambre de commerce et d'industrie (Plateau), sur le thème « information et sensibilisation des banques sur le contenu de la Convention-cadre ».
Cette convention-cadre de financement de la commande publique, a expliqué Jacques Assahoré, directeur général du Trésor par ailleurs président du CPC, a été signée le 11 mars 2015, par l'administration financière publique et l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire (APBEF-CI).
L'objectif est de mettre en place un dispositif pour une meilleure compétitivité des PME/PMI ivoiriennes à travers le financement de la commande publique par les banques.
Malheureusement, celles-ci sont encore réticentes à financer les entreprises engagées dans la commande publique d'où l'organisation de l'atelier pour les sensibiliser sur la question.
« Je reste persuadé qu'au sortir de cet atelier, chaque acteur sera en mesure de capitaliser les connaissances reçues afin d'intensifier et de fluidifier le financement de la commande publique pour une meilleure compétitivité des PME/PMI ivoiriennes », a espéré Jacques Assahoré.
Représentant le ministre de l'Economie et des Finances, le conseiller technique Antoine Mimba, a souligné que l'occasion est donnée aux acteurs opérationnels d'échanger sur la problématique pour apporter des améliorations sur les points de blocage.
Au menu des communications, on notait la présentation de la convention-cadre ; du processus de passation des marchés publics ; du circuit de la dépense et du dispositif de soutien au financement des PME/PMI de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Les intervenants ont mis l'accent sur les engagements des parties, le mode de fonctionnement de la convention, les différentes procédures et les acteurs de l'exécution budgétaire (ordonnateur, administrateur de crédit, contrôleur financier, contrôleur budgétaire et comptable public) et leurs rôles respectifs.