A Alger comme à Khartoum, les jours se suivent et se ressemblent. Ils sont tous marqués, en effet, par la ferme détermination des peuples des deux pays à rompre avec les systèmes Béchir et Bouteflika. L'institution qui se pose visiblement en obstacle à cette vague populaire, a un nom dans ces deux pays : l'armée. Et elle ne fait pas dans la dentelle pour imposer ses vues au peuple insurgé.
Rien que ce samedi, en effet, à Khartoum, les soldats ont, une fois de plus, fait parler la poudre contre des manifestants qui ne décolèrent pas de voir l'armée jouer les premiers rôles dans la transition politique. Bilan : 1 mort et au moins 25 blessés dont quatre par balles. En Algérie, l'armée, peut-on dire, observe la même posture. Et la victime la plus récente de cet état de fait, est le militant Kamel Eddine Fekhar. Celui-ci est décédé, en effet, alors qu'il était en détention provisoire.
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