La présidentielle du 4 juillet prochain, censée mettre un terme à la transition en cours en Algérie, n'aura pas lieu. Non pas parce qu'il y a des problèmes techniques ou organisationnels, mais tout simplement parce qu'il n'y a pas de candidat. Pas un seul !
C'est le moins que l'on puisse dire. Car les deux hommes que sont Abdelhakim Hamadi et Hamid Touari, qui avaient fait acte de candidature, ont été recalés par le Conseil constitutionnel, hier, 2 juin 2019, au motif qu'ils n'ont pas pu remplir toutes les conditions exigées par la loi électorale, en l'occurrence les 60 000 signatures d'électeurs ou les 600 signatures d'élus. Cela n'a rien de surprenant d'autant que les deux hommes sont quasi inconnus de la scène politique algérienne, si fait que d'aucuns n'hésitaient pas à dire que leurs candidatures avaient été suscitées par le pouvoir afin de gagner du temps. Même si tel était le cas, ils en auront finalement pris pour leur grade, le Conseil constitutionnel s'étant montré intraitable dans l'application de la loi. En tout cas, le bras de fer féroce qui oppose l'armée à la rue depuis la chute d'Abdelaziz Bouteflika, semble en train de tourner à l'avantage de ceux qui ne jurent aujourd'hui en Algérie, que par un changement total de régime.
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