Addis-Abeba — La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique, Vera Songwe, et le Haut représentant de l'Union africaine pour le développement des infrastructures, Raila Odinga, se sont rencontrés ce jeudi, à Addis-Abeba pour discuter de la question à savoir comment la CEA peut soutenir ses travaux pour garantir que le continent résolve rapidement les problèmes d'infrastructure.
Les deux parties ont convenu que la mise en place accélérée d'infrastructures transfrontalières sur le continent est le seul moyen de garantir la mise en œuvre intégrale de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dans l'intérêt de ses citoyens.
Ils ont discuté des moyens à mettre en place pour accélérer l'intégration régionale et ont convenu que l'Afrique doit accélérer la mise en place d'infrastructures transfrontalières d'énergie et de transport, y compris de corridors routiers clés, si cela doit se concrétiser rapidement.
« L'une des activités sur lesquelles nous travaillons actuellement à la CEA concerne le lien entre le commerce et les infrastructures et comment nous pouvons utiliser ce lien, en particulier dans la Corne de l'Afrique où nous essayons de voir comment nous pouvons tirer profit du dialogue sur l'intégration régionale et le commerce pour s'appuyer et capitaliser sur la dynamique paix », dit Mme Songwe.
L'ancien Premier ministre kenyan félicite la CEA pour le travail qu'elle réalise depuis 60 ans et son plaidoyer pour un développement économique et social de ses États membres, en encourageant l'intégration intrarégionale et en promouvant la coopération internationale pour le développement du continent.
« Votre travail a un lien direct avec les activités que nous essayons de mener sur le continent dans les domaines des infrastructures. Nous devons connecter nos pays par le biais de pools énergétiques, aériens, ferroviaires, routiers et régionaux afin d'accélérer la mise en œuvre et de diffuser les avantages de la ZLECA », indique M. Odinga.
Les deux parties se sont concentrés sur certains des projets d'infrastructures transfrontalières clés de l'Afrique, tels que les corridors routiers transnationaux identifiés comme faisant partie du Réseau de routes transafricaines, le Port de Lamu, le corridor de transport Soudan du Sud - Éthiopie (programme de corridor LAPSSET), qui est le projet le plus grand et le plus ambitieux en termes d'infrastructures, et le Barrage de Grand Inga en République démocratique du Congo, entre autres.
Les projets d'infrastructures durables, conviennent-ils, stimuleront l'industrialisation et la création d'emplois sur le continent.
Outre les ressources financières nécessaires aux projets d'infrastructures transfrontalières, ils ont également discuté du Protocole de Luxembourg sur la propriété des actifs ferroviaires, adopté en février 2007.
Le protocole à la Convention du Cap de 2001 sur les garanties internationales portant sur des matériels d'équipement mobiles a pour objet d'accroître la réserve de financement disponible pour les investissements dans le matériel roulant. Le protocole devra aider les pays africains à économiser des millions de dollars en réduisant considérablement le prix du matériel roulant.