Le Centre régional de leadership YALI Dakar, s'associe au Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) pour le lancement de son Programme jeunes, défense, sécurité et paix (Pjdsp). Une initiative qui cherche à propulser les jeunes leaders à contribuer de manière significative aux processus de paix et de sécurité dans un contexte où l'Afrique fait face à plusieurs défis dont le terrorisme, l'immigration clandestine, les changements climatiques, une transition démographique, entre autres.
Le lancement officiel du Programme Jeunes, Défense, Sécurité et Paix (Pjdsp) par le Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (Cheds) en collaboration avec le Centre Régional de Leadership YALI Afrique de l'Ouest (Crl), laisse transparaitre une marque de détermination des jeunes leaders à contribuer à asseoir les bases d'une paix durable en Afrique.
Leur position a sanctionné la demi-journée de réflexion convoquée, le jeudi 20 juin à l'Agora du nouveau siège du Centre Régional de Leadership YALI Dakar, autour du thème : « Dividende démographique, Défense, Sécurité et Paix : enjeux et réponses de la jeunesse africaine ».
Occasion ne pouvait être meilleure pour Mes Mouhamadou Sall, universitaire et Edouard Talman, conseiller technique à l'UNFPA, de préciser les enjeux du dividende démographique en lien avec la Défense, la Sécurité et la Paix mais aussi d'explorer le rôle que les jeunes peuvent y jouer tout en les encourageant à s'impliquer davantage dans la vie citoyenne.
Une méthodologie clairement définie qui a permis de dissiper toute crainte et multiples interrogations exprimées au début des échanges, sur la capacité des jeunes à joueur un rôle essentiel dans les processus de paix et sécurité en Afrique.
Cette requête est partie d'une radioscopie faite par Mlle Zipporah Ndione, Coordonnatrice du GT/PJDSP qui « dénonce » un quasi absence des jeunes dans les processus de paix alors que le cadre institutionnel qui autorise leur implication existe en Afrique.
Mlle Ndione relève que ledit Programme est en phase avec l'une des missions du CHEDS, celle de « générer, à partir du Sénégal, un vivier d'acteurs aptes à apporter des solutions novatrices et pérennes aux menaces et défis sécuritaires nationaux, sous régionaux et continentaux ».
A son avis, cette plateforme constitue une passerelle entre les Forces de Défense et de Sécurité (Fds) et les jeunes en leur insufflant une nouvelle dynamique sociale, une responsabilité dans la construction de la paix face à l'hybridation des menaces.
Pour y arriver, elle pense qu'il faut intéresser les jeunes aux dites questions et faire d'eux des acteurs engagés dans la recherche de paix et de stabilité en créant un dialogue intergénérationnel entre les jeunes et les forces de défense et de sécurité.
Dans cette même veine, Mme Eugénie R. A. Ndiaye, chargée de programme CRL-YALI, plaide pour la fédération des associations de jeunes qui s'intéressent à ces problématiques.
A ce groupe vulnérable, elle les invite à apprendre à faire dans l'inter culturalité et d'occuper les devant de la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
A cet effet, le Général de brigade, M. Amadou Anta Guèye, par ailleurs, directeur général du CHEDS exhorte décideurs et autres acteurs à considérer la croissance démographique comme un atout et non un problème.
Une option qui, selon lui, sera facilement réussie à condition que les jeunes soient formés pour affronter les multiples enjeux et faire d'eux des acteurs aptes à contribuer à la recherche d'une paix et d'une sécurité durable.
Représentants des départements ministériels et agences de l'Etat du Sénégal, des réseaux de jeunes, des jeunes du Programme YALI, des Organisations sous-régionales (Osr), des Organisations non-gouvernementales (Ong), des Forces de Défense et de Sécurité (Fds), des ambassades, des institutions de recherche, des Organisations de la Société civile (Osc) sont unanime sur cette question.
Pour rappel, le Centre Régional de Leadership YALI Dakar couvre 16 pays et fait partie des quatre (04) Centres régionaux de leadership initiés par le Président Barack Obama, qui ont été créés pour renforcer les compétences des jeunes africains issus de milieux socio-économiques variés.
A en croire le coordonnateur du CRL-YALI Afrique de l'Ouest, M. Omar Touré, c'est grâce au soutien de ses partenaires l'USAID, la Fondation MasterCard, la Fondation CITI, DOW, Microsoft, le CESAG, en partenariat avec le Synapse Center et le WARC ont mis en place le CRL YALI DAKAR.
Il confie que le CRL a déjà formé plus de 2400 jeunes leaders des 16 pays d'Afrique francophone et lusophone.