Addis-Abeba — Le forum régional sur le commerce de deux jours pour la Corne de l'Afrique, consacré à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine historique qui est entrée en vigueur le 30 mai peut enfin démarrer.
Le thème du forum est le suivant : « Mise en œuvre de la ZLECA : éliminer les obstacles géographiques, logistiques et réglementaires au commerce et à l'investissement dans la Corne afin de stimuler l'industrialisation : Le point sur l'industrie pharmaceutique ».
Prenant la parole à la veille de la réunion, Stephen Karingi, Directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce, de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), déclare qu'il reste beaucoup à faire maintenant que l'Accord est en vigueur.
« Ces forums commerciaux régionaux, en plus de fournir des plates-formes aux États membres, au monde des affaires, aux chercheurs et autres, pour leur permettre d'accéder à une analyse des politiques de pointe reposant sur des preuves factuelles, des méthodologies et des outils visant à soutenir les bénéfices partagés de la ZLECA, permettront à la région de débattre de ce qu'il faut mettre en place en termes de politiques visant à garantir tous les avantages pour l'Afrique », dit M. Karingi.
Il indique que les sessions qui porteront sur un certain nombre de sous-thèmes, notamment le renforcement de la compétitivité et la création d'emplois dans la Corne de l'Afrique, comme par exemple les produits pharmaceutiques ; pour faire un bilan - l'achèvement des investissements, les protocoles de concurrence et de propriété intellectuelle inscrits à l'ordre du jour de la phase II ; l'élargissement de l'espace politique et la mise à profit des flexibilités inciteront les participants à élargir leur réflexion et à explorer de nouvelles opportunités sur le nouveau marché continental.
« Grâce à la ZLECA, l'Afrique est maintenant en mesure de dire que la taille du marché n'est plus un problème pour les fabricants de produits pharmaceutiques, par exemple la production locale de médicaments génériques sur le continent », affirme M. Karingi.
Le forum fournira une plate-forme où la chaîne de valeur de l'industrie pharmaceutique sera utilisée pour démontrer à quel point le marché unique africain émergent, la ZLECA, modifie la situation économique sur le terrain et préconise des investissements importants dans le secteur de la fabrication sur le continent.
Le forum régional sur le commerce offrira également aux parties prenantes, des décideurs politiques aux acteurs commerciaux, des universitaires aux Organisations de la société civile, la possibilité d'aider le pays à contribuer aux efforts visant à relever les défis uniques du commerce et de la compétitivité de continent.
Une partie du forum comprendra des panels de haut niveau sur des thèmes tels que, « Faire de la ZLECA une réalité véritablement panafricaine et stimuler la compétitivité et l'industrialisation dans la Corne de l'Afrique » et « Éliminer les obstacles géographiques et logistiques au commerce et à l'investissement dans la Corne ».
Les participants de haut niveau devront formuler des recommandations à la fin des deux jours sur, entre autres, les moyens à mettre en place pour utiliser la ZLECA en tant qu'instrument politique permettant de créer un changement et un impact positifs dans les économies africaines, ainsi qu'un outil permettant de promouvoir l'égalité des sexes, et l'autonomisation économique des femmes, en tant que catalyseur d'un développement socio-économique inclusif et durable sur le continent.
Une fois que les 55 pays y auront adhéré, la Zone de libre-échange continentale africaine couvrira au moins 1,2 milliard de personnes et plus de 3 000 milliards de dollars de PIB.
En plus de créer un marché massif, ladite Zone élimine 90% des droits de douane, ce qui, selon leurs initiateurs, encouragera les Investissements directs étrangers en créant et en facilitant l'entrée sur un marché plus vaste, unique et homogène de biens et de services.
Le forum est organisé par la CEA, le Gouvernement éthiopien, la Commission de l'Union africaine (CUA) et l'Union européenne (UE) en collaboration avec leurs partenaires, le Secrétariat de l'IGAD, Afreximbank, TradeMark East Africa et le Groupe Ethiopian Airlines.