L'archevêque de Kinshasa s'est livré, le 3 juillet, à la radio Vatican. Comme à ses habitudes, cet homme de Dieu n'a pas eu sa langue dans la poche. Un entretien qui fera sans doute tâche d'huile, au regard du pavé jeté dans la mare.
Mgr Fridolin Ambongo Besungu a décrypté l'actualité politique du pays à la lumière du dernier message de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) : « Libérez mon peuple (cf. Ex 3, 10). Pas d'entraves au changement ». En fait, pour le successeur de Laurent Monsengwo, la République démocratique du Congo n'est pas encore suffisamment libérée, nonobstant l'alternance intervenue au sommet de l'Etat, étant entendu que l'ancien régime continue encore d'influer sur le jeu politique en gardant une mainmise sur l'essentiel du levier du pouvoir : le parlement (les deux chambres), la Commission électorale nationale indépendante, la Cour constitutionnelle, la police, l'armée, les services secrets, etc.
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