Le 3 juillet dernier, soit à la veille de la date initialement prévue pour la tenue de l'élection présidentielle qui n'a pu se tenir, faute de candidatures, le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, s'est adressé à la Nation dans un discours retransmis à la télévision.
Le successeur d'Abdelaziz Bouteflika a, dans son discours, appelé à un « dialogue national inclusif » pour préparer l'élection présidentielle. Ce dialogue annoncé, promet-il, sera mené « en toute liberté et en toute transparence » par « des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane ni ambition électorale ». Le dirigeant intérimaire assure que ni l'armée ni l'Etat n'y seront parties prenantes. Si rôle, l'Etat devrait y jouer, il se limiterait à « mettre tous les moyens matériels et logistiques » à la disposition des personnalités conviées au débat. Sans préjuger de l'accueil de ces nouvelles mesures par les Algériens, l'on note que le pouvoir est en train de lâcher du lest. Toutefois, la question que l'on pourrait se poser est la suivante : que cache cette nouvelle manœuvre de l'élite militaro-politique au pouvoir ?. L'on imagine aisément que le président Abdelkader cherche à sauver son fauteuil.
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