Le bicéphalisme FCC-CACH dont le mariage ne décolle toujours pas est, malheureusement, à la base d'une exclusion de certains acteurs politiques et de la société civile qui comptent en RDC.
Parallèlement, des analystes constatent la grave inadéquation entre, d'une part, le Pouvoir que détiendrait le Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, qui, vraisemblablement, ne se limiterait que dans la sphère Présidence de la République et, d'autre part, le reste du pouvoir, si pas la quasi-totalité, qui se trouverait entre les mains de son prédécesseur. Joseph Kabila, pour ne pas le citer, aurait le contrôle de deux Chambres du Parlement, les Assemblées provinciales, les Gouverneurs des provinces, la Cour Constitutionnelle, l'Armée et la Police nationales, les Services de Renseignement, la Diplomatie, le portefeuille de l'Etat ; bref, il détiendrait le levier de commande de l'appareil étatique dans son ensemble.
Outre ces institutions dont il en fait une véritable chasse gardée, il voudrait, bien plus, compte tenu de son poids politique, renseignent des sources introduites, avoir la mainmise sur le Gouvernement dont la venue est conditionnée par l'issue d'interminables négociations entre "partenaires de la démocratie". Et, pourtant, celui-ci est censé matérialiser la vision de l'alternance pacifique prônée par le nouveau leadership du pays. Et comme si cela ne suffisait-il pas, les Juges de la Cour Constitutionnelle ont rendu des arrêts validant, puis invalidant et revalidant des Députés nationaux, qualifiant lesdits arrêts de correction d'erreurs matérielles, désacralisant, du coup, cette Haute Cour.
Voilà pourquoi, eu égard à ce sombre tableau peint par l'alliance contre-nature FCC-CACH, le Comité Laïc de Coordination, CLC, cette machine de mobilisation qui a fait qu'il y ait élections en décembre 2018 en RDC a décidé, sans autre forme de procès, de reprendre du service. Le Prof. Isidore Ndaywel et ses coéquipiers exigent, avant toute chose, la démission immédiate de tous les juges constitutionnels accusés de corruption afin de permettre à cette haute institution de vivre sa renaissance avec une nouvelle équipe choisie parmi les juges compétents, dignes et intègres que compte la République. Le CLC préconise la mise en place d'une juridiction spéciale pour statuer sur les manquements des magistrats afin de les radier de ce corps d'élite. S'agissant de la CENI, le CLC considère qu'aucune élection n'est envisageable dans la composition actuelle de la Haute Direction de cet organe. Pour le CLC, ce cauchemar que vit la RDC est l'œuvre délibérée de deux grandes institutions de la République, à savoir : la CENI et la Cour Constitutionnelle. Ci-après, l'intégralité du Communiqué du CLC.