Du réveil au coucher, des champs aux assiettes, les cultivateurs nigériens se battent au quotidien pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Après sa prière de 5h30 à l'aube, Aboubacar Issaka, père de famille de 48 ans commence sa journée par un tour du propriétaire. " Le matin, je m'assure que tout le monde est bien réveillé et je me rends au champ. Je vais à 7 heures, je travaille jusqu'à 11h en général pour revenir me reposer au village, car nos champs ne sont pas bien loin. Si la famille est nombreuse, chez nous les Peuls, il faut confier les vaches à quelqu'un. Un préposé à l'élevage qui doit amener les animaux en pâturage toute la journée. La case que vous voyez là est celle de mon petit frère ; c'est lui qui s'occupe des animaux. En ce moment il est dans le nord pastoral, avec les vaches, et je dois m'occuper de sa femme et ses enfants jusqu'à son retour après les récoltes, quand les animaux auront le droit de paitre dans les zones agricoles. Pendant la saison sèche, nous ne faisons pratiquement rien ici à la maison. Vous savez les travaux aux champs ne durent que quatre mois dans l'année ! Les femmes travaillent plus que nous les hommes. Ce n'est pas à comparer, surtout pendant le ramadan, " confie Issaka.
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