Addis-Abeba, le 5 août 2019 (CEA) - La jeunesse africaine est un important moyen de mobilisation qu’il faut exploiter pour s’assurer que le continent réalise le développement durable, déclare M. Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
S’exprimant au début d’un programme de formation à la vie active destiné aux jeunes éthiopiens, M. Chinganya, qui est également Directeur par intérim de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la CEA, indique que les jeunes ne peuvent avoir cet impact positif qu’à condition que les chances leur soient données au départ, dans la vie.
La formation, la septième consécutive, est axée sur la transition des garçons et des filles vers l’âge adulte.
Selon des statistiques récentes des Nations Unies, les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentaient 1,2 milliard d’individus dans le monde en 2015, soit près de 30% de la population mondiale. Environ 226 millions de ces jeunes vivent en Afrique, ce qui en fait le continent le plus jeune au monde. Les enfants âgés de moins de 15 ans représentaient 41% de la population africaine et les jeunes de 15 à 24 ans, 19%. D’ici 2030, date butoir pour les Objectifs de développement durable, le nombre de jeunes en Afrique devrait augmenter de 42%, pour atteindre 321 millions.
« Ces chiffres comportent des avantages et des inconvénients, dont certains pourraient vous affecter », affirme Chinganya, ajoutant que cette génération de jeunes est la plus importante de l’histoire de l’humanité.
Il ajoute que cette génération de jeunes se heurte à des difficultés majeures pour accéder à l’enseignement supérieur, à l’emploi, au manque de participation au processus de prise de décision dans les domaines social, économique et politique, entre autres.
Le nombre croissant de jeunes ajoutera une pression supplémentaire sur les services d’éducation, de soins de santé, de logement et d’emploi déjà très sollicités à travers le continent, rendant ainsi nécessaire une planification adéquate de la part des autorités.
« Ainsi, grandir dans cette période difficile, nos jeunes ont besoin des compétences nécessaires pour leur permettre de devenir des adultes équilibrés », dit M. Chinganya, ajoutant que la formation aux compétences essentielles est cruciale pour garantir aux jeunes des capacités d’adaptation et un comportement positif, qui leur permettent de faire face de manière efficace aux exigences et aux défis de la vie quotidienne.
« Vous grandissez à une époque où il y a de nombreux influenceurs, les plus courants étant les médias sociaux et Internet. J’espère que cette formation explique comment vous pouvez les utiliser à votre avantage et non à votre détriment », met-il en garde les jeunes participants.
Les compétences essentielles incluent une pensée critique et créative, une prise de décision, une communication efficace, ainsi que des compétences nécessaires pour développer des relations saines et une image de soi positive. Les compétences essentielles aident les jeunes à faire des choix responsables et informés et peuvent promouvoir des modes de vie sains ainsi que des compétences professionnelles.
Il félicite l’équipe de pays des Nations Unies pour l’Éthiopie et le Centre de soins de santé des Nations Unies (UNHCC) pour la formation, ajoutant que cette initiative fondée sur la vision du Secrétaire général des Nations Unies visant à autonomiser les jeunes, en particulier ceux des zones marginalisées et les jeunes femmes et filles, par le renforcement des capacités, la recherche et la facilitation de dialogues sur les politiques et évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la charte du Programme d’action mondial pour les jeunes et de la jeunesse.
« Travaillons tous pour un 21ème siècle qui garantira la pleine autonomisation grâce à l’éducation, aux compétences, à la santé et à la participation civile des jeunes, en mettant l’accent sur votre santé, votre prise de décision, votre autonomisation économique et vos opportunités. En tant que jeunes, vous pouvez revendiquer le 21ème siècle grâce à vos compétences essentielles et faire de ce monde un monde meilleur pour tous. Veuillez pratiquer ce que vous aurez appris ici, car vous représentez l’avenir », déclare M. Chinganya.
L’équipe de pays des Nations Unies et le UNHCC dispensent une formation aux compétences essentielles à Addis-Abeba depuis sept ans.
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