Au deuxième jour de sa plaidoirie devant le tribunal militaire de Ouagadougou, le jeudi 14 août 2019, Me Alexandre Sandwidi a invoqué des vices de procédure pour tenter de disculper ses clients Amado Zongo et Abdoul Nafion Nébié. Il a estimé qu'à son terme, le procès, qui coûtera un milliard de F CFA, aura créé plus de problèmes qu'il en aura résolus.
A l'entame de l'audience du jeudi 14 août 2019, le tribunal militaire de Ouagadougou a décidé de ne pas se référer au Conseil constitutionnel au sujet de l'exception d'illégalité du régime de la Transition de 2015, soulevée par Me Alexandre Sandwidi, au nom de trois accusés dont Amado Zongo et Abdoul Nafion Nébié. Cela au motif que l'exception ne porte pas sur une disposition législative mais sur la qualification dudit régime. Invité sur ce, à plaider pour ses clients, Me Sandwidi a fait valoir que pendant les événements du 16 septembre 2015 et jours suivants, les deux anciens militaires étaient dans un «conflit de devoirs» : respecter la loi pénale interdisant l'obéissance à un ordre manifestement illicite du supérieur hiérarchique ou se soumettre au Code de justice militaire qui punit l'insubordination à un chef.
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