Si le régime de Yaoundé croit sérieusement que l'incarcération à vie de la direction de la rébellion du NOSO lui apportera quelques récompenses politiques, il se trompe lourdement.
La rébellion anglophone ébranle déjà sérieusement l'économie camerounaise et menace désormais l'intégrité même de la république. Mais le régime de Yaoundé semble vouloir écraser le pays du haut de la falaise contre vents et marées en campant sur ses positions répressives et militaristes coûte que coûte. Tout le monde espère pourtant que cette dictature trentenaire, avec l'aide des organisations de défense des droits de l'Homme et de la communauté internationale (dont la France son principal allié), trouvera in extremis une porte de sortie à cet immense gâchis. Malheureusement ces dernières années n'ont pas fourni suffisamment d'exemples plaidant en ce sens, permettant notamment de faire croire à une bonne solution initiée ou portée par Paul Biya à un conflit comme celui-ci.
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