Afrique de l'Ouest: La BCEAO maintient inchangés ses taux directeurs en septembre 2019

Réunion du Comité de Politique Monétaire , le mercredi 4 septembre 2019 au siège de la BCEAO à Dakar
4 Septembre 2019

Le Comité de Politique Monétaire (Cpm) de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé de maintenir inchangés ses taux directeurs suite à sa troisième réunion ordinaire de 2019, tenue ce mercredi 4 septembre au siège de l’institut d’émission à Dakar.

Cette décision qui intéresse investisseurs et acteurs économiques dans leur globalité ainsi que le secteur bancaire découle d’une analyse suite aux principales évolutions ayant marqué la conjoncture économique internationale et régionale au cours de la période récente.

A cela, lit-on dans le communiqué lu par M. Toussaint Damoh, Directeur de la Conjoncture Économique et des analyses monétaires de la BCEAO, s’ajoutent les facteurs de risque pouvant peser sur les perspectives à moyen terme d’inflation et de croissance économique de l’Union.

Ainsi, comme pour  les précédentes sessions, l’instance présidée par M. Tiémoko Meyliet Koné a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50 et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50%.

Avant de préciser que le coefficient de réserves obligatoires applicables aux banques de l’Union demeure fixé à 3,0%.

Un dynamisme renforcé de l’activité économique, un taux de croissance de 6,7%projeté

Le Comité de politique monétaire fait savoir, qu’au titre de la conjoncture interne, le dynamisme de l’activité économique dans l’Union, observé depuis le début de l’année, s’est renforcé au deuxième trimestre de l’année.

%

Cette instance présidée par M. Koné, gouverneur de la BCEAO fait savoir que le taux d’accroissement du PIB, en termes réels, est ressorti à 6,6%, après 6,4% le trimestre précédent.

Avant d’ajouter que pour l’ensemble de l’année 2019, selon la Banque Centrale, la croissance économique de l’Union est attendue à 6,7% contre une réalisation de 6,6% en 2018.

Dans ce même tempo, il est relevé que l’exécution des opérations financières des États membre de l’Union, au cours des six premiers mois, a été marquée par une atténuation du déficit budgétaire comparativement à la même période de l’année précédente.

Rapporté au PIB, lit-on dans le communiqué, le déficit budgétaire, base engagements, dons compris, s’est situé à 1,8% sur le premier semestre 2019, contre 2,1% un an plus tôt.

Au regard de ces performances, confie la même source, le Comité de Politique Monétaire budgétaire encourage les Etats à poursuivre les efforts entrepris pour contenir le déficit budgétaire à 3,0% du PIB au maximum en 2019, en ligne avec les objectifs communautaires.

Un taux d’inflation de 1,3% projeté à l’horizon de 24 mois

Dans sa lecture panoramique faite lors de sa présente réunion à Dakar, le CPM a relevé que la situation monétaire de l’UEMOA a été marquée, au cours du deuxième trimestre 2019, par un accroissement de la masse monétaire, imputable au redressement des crédits à l’économie et à la hausse des avoirs extérieurs nets.

Sous ce registre, cette instance souligne que les réserves de change de l’Union se sont consolidées, assurant ainsi 5,0 moins d’importation de biens et services contre 4,9 mois à fin mars 2019.

Sur le marché monétaire, renseigne le CPM, les taux d’intérêt se sont, dans l’ensemble, détendus. Le taux moyen trimestriel du marché monétaire est ressorti à 2,70% contre 4,50% trois mois plus tôt.

Le contenu du communiqué de presse fait savoir également qu’examinant la situation de l’inflation dans l’Union, le Comité a noté la baisse des prix au deuxième trimestre 2019.

A l’en croire, le niveau général des prix à la consommation a reculé de 0,3% par rapport au même trimestre de 2018.

Avant d’expliquer que cette situation est liée au repli des prix des produits céréaliers, du fait d’un approvisionnement satisfaisant des marchés.

La même source fait savoir ainsi qu’à l’horizon de vingt-quatre mois, le taux d’inflation est projeté, par la Banque Centrale, à 1,3%, en ligne avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la BCEAO.

Auparavant, sur les marchés internationaux des matières premières, le CPM a noté que les cours des produits de base exportés par les pays de l’Union ont connu des évolutions contrastées entre le premier et le deuxième trimestre 2019.

Cette instance relève ainsi, que des baisses de prix ont été enregistrés pour la noix de cajou (-23,5%), l’huile de palmiste (-17,2%), le café robusta (-7,1%) et le coton (-4,2%).

Par contre, poursuit le CPM, des augmentations ont été notées pour le pétrole (+8,8%), le caoutchouc (+6,5%) et le cacao (+5,0).

Rappelons que ce dernier sous-secteur a été secoué par des mouvements notés sur les positions de la Côte et du Ghana qui comptent harmoniser leurs positions sur le marché international du cacao et en tirer le maximum de profits.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.