Les autorités algériennes ont emprisonné des dizaines de personnes au cours des six mois qui ont suivi le début de la vague de manifestations ayant forcé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Les autorités ont arrêté des gens qui ne faisaient que brandir un drapeau ou une pancarte. Elles ont emprisonné un vétéran de la guerre d'indépendance parce qu'il avait critiqué l'armée, annulé des réunions de partis politiques et d'associations, et bloqué un site d'informations de premier plan. Tandis que les grandes manifestations de rue se poursuivent tous les vendredis, les forces de police se déploient massivement dans les rues et sur les places du centre d'Alger, ainsi qu'à des points de contrôle, ce qui limite le nombre de personnes qui parviennent à rejoindre les marches, et permet de contrôler étroitement ceux qui arrivent à s'y rendre.
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