Cette session de formation de l'IDEP qui se déroule à Dakar du 16 au 20 septembre 2019, est le fruit d'une collaboration entre la CEA et le CAPC (Centre Africain pour les Politiques Commerciales) avec l'appui financier de l'Union Européenne.
L'objectif visé à travers cette initiative est de sensibiliser les bénéficaires sur la nécessité d'incorporer le genre dans le développement de la politique commerciale en tant que condition préalable essentielle pour un développement inclusif et durable dans les pays africains. Cette session qui est à sa troisième édition regroupe 40 participants de 10 nationalités, avec un taux de participation fémine à 55% ; 22 femmes sur les 40 participants.
Mme la directrice de l'IDEP Mme Karima Bounemra a d'emblée manifesté son satisfecit quant aux profils des participants sélectionnés pour cette formation de haut niveau tout en reconnaissant que les deux principaux sujets en relation avec le développement à savoir le genre et le commerce qui retiendront l'attention de l'assistance tout au long des échanges, sont primordiaux pour le progrès et la prospérité de l'Afrique . « Il est important d'analyser nos politiques, programmes et plans selon le point de vue du genre et de voir comment il peut influer sur la manière d'appréhender le développement au niveau de nos pays" a déclaré la Directrice de l'Institut panafricain. Soulignant les attentes par rapport au commerce intra-africain, elle a indiqué que depuis le sommet de l'Union africaine de Niamey qui a vu le lancement de la zone de libre-échange africaine, les pays africains devraient redoubler d'effort afin de maximiser les potentialités indispensables et nécessaires qui devraient impacter sur les opportunités de création de richesses et surtout permettre à la gent féminine de connaître un véritable essor dans les divers secteurs d'activités.
Au-delà même du commerce « les questions de genre concernent toutes les dimensions de la vie sociale; car elles reflètent la sensibilité culturelle du contexte spécifique dans lesquelles les institutions sociales dont les normes culturelles l'arsenal juridique mais également les politiques publiques ont été élaborés » a soutenu M. Guillaume, responsable du Centre Africain des Politiques Commerciales basé à Addis Abba.
Pour sa part la directrice de cours Mme Zo V. Randriamaro s'est réjouie de cet évènement tout en mettant en exergue l'honneur et le privilège qu'elle a de diriger cette formation depuis 2016. Elle a d'ailleurs présenté toute sa gratitude à l'IDEP pour la confiance renouvelée plusieurs fois. « C'est un privilège d'accompagner l'IDEP dans ce processus de politique de développement et surtout les politiques commerciales qui vont déterminer l'avenir du développement du continent africain, » a-t-elle affirmé.
Selon le rapport sur le Développement Humain en Afrique 2016 du PNUD, en moyenne, les femmes africaines réalisent 87 % du développement humain accompli par les hommes. L'Indice d'inégalité de genre du PNUD qui mesure les inégalités entre les sexes en matière de santé reproductive, d'autonomisation et de statut économique pour 155 pays à travers le monde rapporte que 32 des 55 pays les moins bien classés en 2014 sont en Afrique. Les femmes africaines jouent de nombreux rôles clés dans le commerce en tant que productrices, travailleuses rémunérées ou non, entrepreneuses et consommatrices. Le commerce fournit donc un outil important pour aborder les questions de genre et de développement importantes pour les priorités en matière de réduction de la pauvreté du continent.
C'est pour cette raison qu'une table ronde est prévue le quatrième jour afin d'approfondir la réflexion sur ce sujet primordial grâce à la riche expertise et la qualité des équipes présentes dans la capitale sénégalaise, a rappelé Mme l'Administratrice de l'IDEP.