Le 13 septembre, les policiers du commissariat de Djibo, dans le Soum abandonnaient leur poste ; livrant du même coup les populations à leur triste sort. Pendant que la Direction Générale de la Police Nationale évoquait un « repli tactique » d'une dizaine de policiers, le syndicat de la police, l'UNAPOL, lui, dénonçait «le mauvais équipement des policiers dans les zones de guerre » du fait de l'intransigeance d'une « hiérarchie militaire d'une autre époque ».
A quoi riment ces querelles de corps pendant qu'il y a péril en la demeure?! La situation est loin d'être anecdotique. Elle interpelle sur l'urgence pour le Burkina Faso de se doter d'une stratégie cohérente de lutte anti-terroriste à travers laquelle le primat serait donnée aux forces spéciales avec un appui tactique des forces conventionnelles. La nature de la menace est telle que les hommes au front ne peuvent se payer le luxe de se regarder en chiens de faïence ou de dévoiler des secrets défense à l'ennemi qui n'en demandait pas mieux.
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