Suite des audiences, devant la Cour pénale internationale, dans l'affaire Ngaïssona-Yekatom. Les deux anciens miliciens anti-balaka sont suspectés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis lors de la guerre de 2013 et 2014 en Centrafrique. Pour le procureur, tout l'enjeu des audiences, prévues jusqu'au 27 septembre, est de convaincre les juges de mettre formellement en accusation les suspects Patrice Ngaïssona et Alfred Yekatom et de les renvoyer en procès.
Convaincre les juges de la CPI, c'est-ce que le substitut du procureur a commencé à faire, jeudi 19 septembre. Il a d'abord dressé le contexte de l'affaire. Une guerre débutée fin 2012, et une coalition de combattants, la Seleka, formée principalement de musulmans, qui se rebelle et renverse le régime de François Bozize. Le procureur a ensuite évoqué la réponse, violente, des anti-balaka. Un groupe d'autodéfense au sein duquel émargent les deux suspects et qui au fil des attaques se transforme en un groupe armé d'une violence inouïe, tuant tous ceux qualifiés de traîtres, parce que perçus comme les soutiens de la Seleka, au premier chef les musulmans.
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