Nairobi — Dans le but d'accélérer la mise en œuvre de la ZLECA, la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Trademark EastAfrica et le Département d'État du commerce du Kenya ont organisé un forum afin de discuter du projet de stratégie nationale établi par le Kenya pour tirer parti des avantages de la ZLECA.
Environ 60 participants ont assisté à l'évènement de deux jours à Nairobi. Étaient présents des responsables gouvernementaux, des économistes du commerce, des professeurs d'université, des partenaires de développement et des représentants de la jeunesse et des femmes.
Au cours de la réunion, Andrew Mold, Directeur par intérim du Bureau de la CEA pour l'Afrique de l'Est, explique le caractère ambitieux de la ZLECA, affirmant que celle-ci n'est pas, comme son nom l'indique, simplement une « zone de libre-échange » ; « Il s'agit de réaliser les ambitions de la création d'un marché continental unique et unifié, avec de nombreuses implications pour les entreprises - qu'il s'agisse d'investissements, de concurrence, de propriété intellectuelle ou de libre circulation ».
Gladys Kinyuah, Directrice adjointe du commerce international au ministère de l'industrie, du commerce et des coopératives du Kenya, informe qu'en 2018, les échanges commerciaux du Kenya avec le reste du continent représentaient 38% des exportations et seulement 11,6% des importations. Elle fait valoir que la ZLECA renforcera la Stratégie nationale intégrée de développement et de promotion des exportations du Kenya, qui vise à développer et diversifier les produits d'exportation du pays.
Ahmed Farah, Directeur de pays (Kenya) de TradeMark pour l'Afrique de l'Est, rappelle le lien entre la ZLECA et d'autres initiatives de développement. Il insiste sur la nécessité d'avoir une vue plus globale de la situation, y compris du traitement des accords régionaux existants, tels que la Tripartite entre le COMESA, la SADC et la CAE, en tant que blocs de construction fondamentaux pour l'achèvement de l'Accord.
La CEA estime que la ZLECA pour l'Afrique de l'Est peut générer d'importants gains, notamment une augmentation de plus d'un milliard de dollars des exportations intra-africaines et la création de près de 2 millions de nouveaux emplois.
En conclusion, Mold souligne que l'élimination des barrières tarifaires et non tarifaires et l'harmonisation des normes que prône la ZLECA, constituent une occasion unique de stimuler les échanges et les investissements intra-régionaux. « Non seulement la ZLECA stimulera les échanges commerciaux du Kenya avec d'autres partenaires commerciaux africains, mais elle améliorera également les perspectives de diversification en augmentant la demande d'exportation de produits manufacturés », ajoute-t-il.