Pravind Jugnauth a utilisé le même stratagème que Navin Ramgoolam en 2000. En effet, si le Premier ministre (PM) a dissous le Parlement hier, 6 octobre, pour tenir des élections générales le 7 novembre, l'ancien PM avait lui mis un terme au mandat des députés le 11 août 2000 et opté pour un scrutin le 11 septembre. Comme ce dernier, le Premier ministre a voulu prendre l'opposition de court alors qu'il était fin prêt pour un affrontement, avec la possibilité que le programme gouvernemental ait été déjà rédigé avec l'assistance indirecte de certains fonctionnaires.
Le timing de Navin Ramgoolam en 2000 devait toutefois lui jouer un mauvais tour car personne dans son équipe n'avait prévu la concrétisation in extremis d'une alliance entre le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Mouvement socialiste mauricien (MSM). Qualifiée d'alliance «à l'israélienne», elle annonçait un mandat premier-ministériel de trois ans pour sir Anerood Jugnauth et le poste de n°1 du gouvernement à Paul Bérenger à partir de 2003.
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