Lusaka — Mme Coumba Mar Gadio, Coordinatrice résidente des Nations Unies pour la Zambie, félicite ce mercredi, le pays d'Afrique australe pour les moyens mis en place pour aborder sérieusement les problèmes de faits d'état civil et de statistiques de l'état civil à savoir, actualiser la législation et la politique et rendre le processus plus accessible aux citoyens.
S'exprimant lors de la conférence de presse de la 5ème Conférence des ministres africains responsables des faits d'état civil, Mme Gadio, dit que ce n'est pas un hasard si la Zambie accueille cette importante réunion.
« C'est un hommage au sérieux avec lequel le Gouvernement prend les fiats d'état civil et les statistiques de l'état civil. Car malgré l'importance de l'identité et les efforts en cours pour améliorer ces processus, de nombreux gouvernements africains n'ont toujours pas mis en place de systèmes adéquats, viables, complets et numériques », déclare-t-elle.
La Zambie a mis à jour ses politiques et rend la déclaration plus accessible. Le pays a également mis en place un système de registres national intégré et numérique couvrant les Zambiens de la naissance à la mort.
Mme Gadio déclare que le système des Nations Unies se met facilement à disposition pour aider la Zambie à perfectionner ce processus.
« Je sais que dans le domaine de la déclaration des naissances, l'UNICEF, avec un financement de l'Union européenne, a été un partenaire clé. Et les institutions des Nations Unies ont collaboré étroitement avec le Ministère de l'intérieur, notamment la Commission économique pour l'Afrique, l'OIM, le FNUAP, le HCR et l'OMS, qui ont apporté un appui technique et un soutien financier aux niveaux national et par l'intermédiaire des structures africaines », dit-elle.
« Pour garantir la durabilité de ces efforts, la Zambie devra faire des efforts pour trouver des mécanismes de financement durables pour le CRVS. L'ONU est prête à vous accompagner dans cette entreprise, notamment en explorant des mécanismes de financement novateurs et des partenariats élargis ».
Mme Gadio informe que la conférence offre aux gouvernements africains et aux parties prenantes une occasion de sensibiliser et de conscientiser la population de l'importance et de l'utilisation des faits d'état civil. Elle ajoute que la réunion fournira également une plate-forme utile pour la mobilisation de ressources afin de soutenir la réforme du CRVS.
La Coordonnatrice résidente des Nations Unies déclare qu'il est regrettable que la moitié des enfants africains ne soient pas déclarés à la naissance, ce qui supposé être le fondement de tout système de faits d'état civil.
« Ce sont les citoyens les plus exposés à la pauvreté et à d'autres vulnérabilités. Ne pas être déclaré les rend invisibles, dénombrés et exclus. Par extension, cela affecte leur capacité à bénéficier des avantages universels des droits de l'homme et de la protection sociale », dit Mme Gadio.
Elle ajoute que les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées à la suite de crises humanitaires sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils n'ont pas de documents d'identité et de voyage. Des systèmes de faits d'état civil incomplets signifient que des millions d'Africains viennent au monde et partent sans laisser de traces dans leurs registres officiels ».
De son côté, M. Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, à la Commission économique pour l'Afrique, explique l'importance de la conférence et l'importance pour l'Afrique de moderniser et de mettre en place un système complet de faits d'état civil et de statistiques de l'état civil dans l'intérêt de ses habitants.
Il dit qu'au cours des huit dernières années, l'ONU et ses partenaires ont constaté une amélioration considérable dans la déclaration à la naissance des enfants africains. Mais il reste encore beaucoup à faire, ajoute-t-il.
M. Chinganya dit que l'objectif ultime de la conférence est de s'assurer que l'Afrique atteigne la cible 16.9 de l'Objectif de développement durable, qui vise à garantir à chaque personne sur le continent une identité légale, y compris une déclaration gratuite des naissances d'ici 2030.
La conférence de haut niveau constitue une plate-forme idéale pour le partage d'expériences, d'orientations politiques et d'enseignements tirés entre pays et gouvernements.