Planification du développement - Des responsables camerounais outillés à plus de redevabilité

17 Octobre 2019

Yaoundé — De nombreux planificateurs, responsables de la planification des politiques et des programmes, statisticiens et autres professionnels nationaux ont acquis des connaissances considérables concernant les moyens d'optimiser leur travail en intégrant les principaux facteurs de responsabilité dans les processus de planification du développement au Cameroun, à l'issue d'un atelier de huit jours, organisé, à Yaoundé, par la Commission économique pour l'Afrique (CEA).

Parrainé par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA) et lancé par la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA, l'atelier qui vient de se conclure fait partie d'un projet global de la dixième tranche du Compte pour le développement des Nations Unies visant à renforcer le savoir-faire des gouvernements dans cinq pays pilotes africains en matière d'intégration de la responsabilité dans la planification du développement ?

Outre le Cameroun, les quatre autres pays qui bénéficient de cette analyse de situation, de ce développement stratégique et de ce partage des connaissances sont : le Bénin, l'Égypte, le Kenya et la Zambie.

L'atelier de Yaoundé a mis en évidence les relations doubles de responsabilité en matière de développement, à savoir : la responsabilité « descendante » des niveaux supérieurs de gouvernement en réponse aux besoins des communautés et la responsabilité « ascendante » des niveaux inférieurs de gouvernement dans la mise en œuvre et le suivi des visions et des cibles du développement national.

Les conversations ont mis l'accent sur le besoin de données de qualité, donc des preuves, pour éclairer les décisions en matière de planification ; de méthodes de planification inclusives impliquant différents segments de la société dans l'identification des besoins et des actions de développement ; de budgétisation dans un contexte financier difficile ; de développer les capacités institutionnelles ; de tout mettre en œuvre pour la transparence ; d'obtenir une valeur optimale pour les ressources dépensées ; de créer un impact et de suivre et d'évaluer les programmes de développement.

Tout en exprimant sa gratitude à l'ONU et au nom de tous les participants pour avoir lancé ce dixième projet pour le Compte de développement pour les nouvelles perspectives de l'atelier, M. Eone Laurent, du Ministère de l'économie, de la planification et du développement régional du Cameroun (MINEPAT), a fait preuve d'une bonne compréhension des avantages de la responsabilité dans la planification du développement.

Il les résume comme suit : « Une amélioration de la qualité en termes de conception et de mise en œuvre, donnant ainsi plus de pertinence aux plans, politiques, programmes et projets, renforçant aussi les relations avec les populations bénéficiaires et réduisant le risque de fraude ou d'utilisation des fonds à mauvais escient ».

M. Eone rappelle également l'appel des participants à l'extension de l'atelier aux instances de gouvernance locales au Cameroun.

S'exprimant au nom de M. Paul Tasong - Ministre délégué au MINEPAT, M. Charles Azola Azola, Inspecteur général chargé de l'évaluation du rendement des services au MINEPAT, déclare que l'atelier qui vient de se conclure est « une bonne opportunité pour le Cameroun ».

Cette formation peut être capitalisée dans le cadre des travaux que nous menons actuellement pour la conceptualisation d'un cadre stratégique devant servir de relais au Document de stratégie pour la croissance et l'emploi et d'accélérateur de la marche du Cameroun vers son émergence », souligne-t-il.

Tandis que M. Alassane Ba - qui représentait le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Cameroun, appelle les bénéficiaires de l'atelier à considérer la responsabilité dans la planification comme un élément essentiel afin de concrétiser la vision du développement du Cameroun à l'horizon 2035.

Le coordinateur du projet, M. Sylvain Boko, Conseiller régional principal pour la planification du développement à la CEA, insiste pour que la planification du développement soit responsable afin de créer un impact réel.

« La responsabilité n'est pas une simple affaire », dit-il.

« Cela nécessite un suivi constant de notre comportement en tant que gestionnaires et décideurs et de notre responsabilité envers les personnes que nous servons dans le cadre de la gestion des ressources publiques ».

« Et c'est fort de ce qui procède que je lance un appel aux autorités camerounaises et particulièrement au MINEPAT pour la mise en place d'un mécanisme vérifiable et mesurable de suivi des acquis et recommandations de cette formation ».

Media Contact

Abel Akara Ticha - Chargé de communication

Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

637, rue 3.069, Quartier du Lac, Yaoundé

Tél: 237 222504348

E-mail: akara@un.org

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