Addis-Abeba, Éthiopie — La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed, a rencontré ce lundi, un certain nombre de gardiennes de la paix d'Éthiopie afin de discuter des défis qu'elles rencontrent sur le terrain et de proposer des solutions.
Mme Mohammed était accompagnée de Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Bineta Diop, Envoyée spéciale de l'Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité et Parfait Onanga, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l'Afrique.
La réunion s'est penché sur un certain nombre de questions, notamment celles concernant la lutte contre le harcèlement sexuel sur le terrain ; l'augmentation du nombre de gardiennes de la paix par le biais de programmes de transition ; l'évaluation des progrès enregistrés sur le terrain ; le soutien aux femmes dans les unités de patrouille ; l'amélioration des processus administratifs qui ne sont pas favorables aux femmes lorsqu'elles veulent signaler des abus ou des problèmes connexes ; la santé génésique ; la médiation et la création de réseaux pour les femmes.
La Secrétaire générale adjointe indique que la réunion est importante car c'est par le partage d'expériences et le dialogue que les gardiennes de la paix peuvent s'ouvrir de manière à ce qu'elle puisse être informée des questions qui doivent être résolues sur le terrain afin de faciliter leur vie et leur travail.
« Cela a vraiment été très utile. Vous m'avez donné l'énergie de mener le bon combat. Merci ne suffit pas », dit-elle aux officiers, ajoutant qu'elle espère pouvoir informer le Conseil de sécurité des changements à apporter à certaines des préoccupations soulevées par les gardiennes de la paix. Mme Mohammed affirme que la participation des femmes au maintien de la paix s'est révélée essentielle au succès des interventions en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent et ajoute que les gouvernements doivent encourager davantage de femmes à se joindre aux missions de maintien de la paix.
M. Onanga se dit « profondément meurtri » d'avoir écouté les gardiennes de la paix partager leurs expériences et les félicite pour l'excellent travail qu'elles accomplissent dans les zones de conflit de la Corne de l'Afrique, en particulier au Sud-Soudan.
« Il y a probablement des sujets que nous n'avons pas abordé, comme le Syndrome de stress post-traumatique (SSPT) après la mission de maintien de la paix. La situation s'avère très difficile là-bas. C'est un sujet que nous devons aborder », dit-il.
Il déclare que les pays n'encourageaient pas les femmes à participer aux missions de maintien de la paix, alors qu'elles font des merveilles sur le terrain, elles réduisent la violence à l'égard des femmes et font une différence énorme.
L'ONU demande depuis quelque temps aux gouvernements d'augmenter le nombre de femmes officiers dans les missions de maintien de la paix.