Addis-Abeba — La réunion d'experts du 4ème Comité technique spécialisé (CTS) de l'Union africaine sur le genre et l'autonomisation des femmes s'est ouverte le 28 octobre 2019, au siège de la CUA, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Ladite réunion, organisée par le Groupe de travail de la CUA, en coopération avec ONU Femmes et la CEA a pour thème, « Réaliser les droits des femmes pour un avenir égal » ; elle est consacrée à l'examen de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (Examen de Beijing + 25), qui marquera son 25ème anniversaire en 2020, soulignant des engagements pris aux niveaux mondial, régional et sous-régional pour mettre fin à la discrimination, promouvoir les droits des femmes, faire progresser l'égalité entre les hommes et autonomiser les femmes.
Dans son allocution d'ouverture, Mme Annie Rebecca Kenda Bakajika, Présidente du Bureau du CTS, de la République démocratique du Congo, donnant le ton, fournit un aperçu du processus et de l'importance d'évaluer et de rendre compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements clés mondiaux et continentaux tels que Beijing (BPfA).
Mme Lehau Victoria Maloka, Directrice par intérim de la Direction femmes, genre et développement (WGDD), dans ses remarques liminaires reprend le message de la Présidente, soulignant qu'il est important de passer en revue les engagements pris par les États membres de l'Union africaine, il y a vingt (25) ans lorsqu'ils adoptaient la Déclaration et le Programme d'action de Beijing. Elle dit également que 2020 coïncide avec d'autres étapes importantes du calendrier de l'égalité hommes-femmes et de l'autonomisation des femmes, telles que la Décennie des femmes africaines et la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Mme Letty Chiwara, Représentante d'ONU Femmes en Éthiopie, auprès de l'Union africaine et de la Commission économique pour l'Afrique, indique que l'examen de Beijing +25 se déroule dans un contexte marqué par l'adoption en 2015 du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'adoption en 2013 de l'Agenda 2063 par les dirigeants africains. Elle souligne que les deux programmes se renforçent mutuellement et guident l'aspiration de l'Afrique qui se veut être un continent inclusif, prospère et pacifique, et ne laissant personne pour compte.
Mme Thokozile Ruzvidzo, Directrice de la Division des politiques de développement social, à la Commission économique pour l'Afrique (CEA) rappelle que l'examen de Beijing + 25 a pour objectif de suivre les progrès accomplis par les pays africains dans leurs engagements pris à Beijing, il y a 25 ans, ainsi que capitaliser sur les expériences et les enseignements tirés des États membres de l'UA afin d'accélérer le développement durable dans le cadre des Agenda 2030 et 2063. Elle souligne également que les résultats de la réunion devront comprendre des messages politiques forts et audacieux.
Durant trois jours, la session d'experts du 4ème CTS sur le genre et l'autonomisation des femmes a examiné le rapport d'examen de l'Afrique, Beijing +25 ainsi que d'autres documents et décisions connexes appuyant la mise en œuvre accélérée des engagements et activités du programme de l'UA sur le genre et l'autonomisation des femmes. Ces activités visent à sensibiliser le public en impliquant les médias et les autres parties prenantes de toute l'Afrique sur le processus de révision de Beijing +25 et du programme de l'UA sur le genre et l'autonomisation des femmes. En outre, la réunion a également examiné les rapports de la Déclaration solennelle sur l'égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (SDGEA), le rapport sur les Prix des femmes panafricaines de l'Union africaine (PAWA), la Coordination des manifestations parallèles de l'UA à la 64ème session de la Commission sur la condition de la femme (CSW64), les missions de plaidoyer pour la ratification, l'intégration et la mise en œuvre du Protocole de Maputo, le Réseau des femmes dirigeantes africaines (AWLN) et le Fonds des femmes dirigeantes africaines (AWLF), la Décennie des femmes africaines et le Fonds pour les femmes africaines.
Des représentants de la CUA et de hauts responsables des ministères chargés du genre et de la condition de la femme, des représentants des Communautés économiques régionales, d'Organisations de la société civile, d'institutions des Nations Unies, des partenaires de développement, d'organisations internationales et d'anciens de la Conférence de Beijing ont pris part à la réunion. La session d'experts s'est terminée, le mercredi 30 octobre, avec des recommandations pour la session ministérielle, tenue du 31 octobre au 1er novembre 2019.
Distribué par la Section de la communication de la CEA en collaboration avec la CUA et ONU Femmes.