Yaoundé — Le plan global du Cameroun visant à exploiter un marché africain de 1,2 milliard d'habitants et un PIB continental de plus de 2 500 milliards de dollars américains, dans l'avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), sera à l'étude du 18 au 22 novembre lors de sessions consécutives à Douala et à Yaoundé.
Après des mois de rédaction d'un projet de stratégie nationale sur la ZLECA, les autorités des ministères de l'économie et du commerce du pays, les responsables de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), un groupe diversifié de décideurs et d'experts examineront le projet de document et le consolideront pour sa mise en œuvre effective.
Parallèlement, une consultation avec le secteur privé dans le centre principal des affaires du Cameroun - Douala - aura lieu le 18 novembre, mais un examen calibré du projet de stratégie par des responsables gouvernementaux ; des associations d'employeurs industriels ; la Chambre de commerce, d'industrie, des mines et de l'artisanat ; des associations de consommateurs et de femmes ; des spécialistes du commerce international et des universitaires, aura lieu à Yaoundé, les 21 et 22 novembre.
La stratégie, élaborée soutient l'importance d'adopter une approche cohérente et proactive et de disposer d'un plan opérationnel qui contribue à éliminer toutes les barrières non tarifaires au commerce et à optimiser les avantages du Cameroun provenant de la Zone de libre-échange continentale.
Il s'agit également d'identifier les risques qui peuvent résulter de l'inclusion dans le marché commun et de l'application éventuelle de mesures d'atténuation appropriées.
L'élaboration d'une stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECA entre pays en développement fait également partie du mouvement croissant visant à rendre l'économie camerounaise plus productive, compétitive et apte à se diversifier horizontalement et verticalement, ce qui se traduira par une plus grande résilience et une plus grande expansion.
Le plan annonce une nouvelle ère pour le traitement systématique des marchandises locales, mais aussi pour la consommation locale et régionale.
Il est perçu comme une rupture avec le cercle vicieux des périodes de croissance et crise économiques qui caractérisent le pays et ses voisins en raison de leur forte dépendance à l'égard de l'exportation de matières premières et de produits agricoles de base, vers un cercle vertueux de croissance inclusive, créatrice d'emplois et durable.
Suite à la signature par le Cameroun de l'Accord de la ZLECA le 21 mars 2018, à Kigali et à l'adoption d'un projet de loi parlementaire autorisant son chef d'État à le ratifier en juin 2019, de toute évidence le pays est en position de force pour saisir l'occasion et contribuer à l'émergence de chaînes de valeur régionales crédibles ainsi qu'apporter un appui aux échanges au sein des pays de l'Afrique centrale de biens manufacturés intermédiaires, de biens de consommation et de biens d'équipement, ainsi que de services de grande valeur, comme le préconise en permanence la CEA.
Lors de sa première visite officielle au Cameroun en avril dernier, la Secrétaire exécutive de la CEA, Mme Vera Songwe, indique que « l'Accord de Zone de libre-échange continentale africaine est l'outil qui permettra à l'Afrique de traverser la tempête d'un environnement mondial moins sûr qu'auparavant ».
« Avec la ZLECA, les marchés s'ouvrent, la demande de biens et de services d'autres parties du continent augmente, et la possibilité d'améliorer l'offre existe » pour obtenir un revenu qui contribuera à alimenter la croissance à deux chiffres cruciale pour l'émergence du Cameroun, affirme-t-elle lors d'un échange de haut niveau, à l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
Le Cameroun et les autres pays africains signataires de l'Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine s'engagent à éliminer les droits de douane sur 90% des marchandises qu'ils produisent destinés à d'autres marchés africains. Dans ce contexte, le commerce intra-africain augmentera de 52,3% d'ici 2040 et attirera au Cameroun un flux important d'investissements et de débouchés, en particulier pour certaines marchandises, que le projet de stratégie a déjà identifiées comme pouvant générer des revenus élevés à travers les différentes sous-régions africaines.
Celles-ci comprennent : les produits en aluminium, les produits alimentaires et agro-alimentaires, les huiles végétales, le caoutchouc et les produits en caoutchouc, le verre et la verrerie, le matériel électrique, les produits ménagers, les produits métalliques, les produits pétroliers, le bois et la menuiserie, les produits de beauté, les produits chimiques, le beurre et la pâte de cacao, les produits horticoles, le bétail et le viande, les sous-produits d'abattage, le coton, les textiles et les vêtements ainsi que les Technologies de l'information et de la communication.
Une stratégie soigneusement élaborée pour tirer le meilleur parti de cette opportunité prometteuse mais complexe est donc nécessaire, mais il est indispensable de la consulter et de l'affiner avec cette stratégie.
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