Le gouvernement doit lever toutes les contraintes qui seraient de nature à affecter la mise en œuvre des Objectifs du développement durables (Odd), a déclaré hier, mardi, à Dakar, le directeur de Cabinet du ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, Alioune Ndiaye. C'était à l'ouverture d'un atelier régional pour l'Afrique sur la nouvelle approche pour l'intégration de l'alimentation et de l'agriculture durable.
Présidant hier, mardi, l'ouverture d'un atelier régional pour l'Afrique sur la nouvelle approche pour l'intégration de l'alimentation et de l'agriculture durable dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (Odd), Alioune Ndiaye, le directeur de cabinet du ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, a invité les acteurs à lever toutes les contraintes qui seraient de nature à affecter la mise en œuvre des Odd.
Selon le directeur de cabinet, il s'agit, entre autres, «de renforcer les systèmes nationaux de production et d'analyse des données; de renforcer les capacités pour une meilleure appropriation des Odd; de mobiliser les moyens financiers, y compris internes; de coordonner et renforcer le dialogue avec les acteurs au développement».
Il ajoute: «Le Pse est un cadre stratégique national de mise en œuvre des Odd et renferme d'ores et déjà près de 4/5 des priorités de l'Agenda 2030 et de 2/3 de son cadre de suivi-évaluation... ».
C'est pourquoi, selon M. Ndiaye, «des mesures seront envisagées dans l'intégration des Odd dans la phase II du Pse et dans la territorialisation des politiques publiques».
En outre, dira-t-il, «le processus de formulation du document du Plan national d'investissement agricole de sécurité alimentaire et nutritionnelle (Pniasan) dans sa phase 2 a été conduit sous la supervision d'un Comité technique national coordonné par le ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural comprenant l'ensemble des secteurs agrosylvopastoraux et halieutiques, l'économie, les finances, la société civile rurale et le secteur privé».
Et Mona Chaya, directrice adjointe Programme alimentaire et agriculture durable au Siège de la Fao, d'admettre que de grands pas ont été franchis. Mais, selon elle, les Etats devaient faire plus sur le progrès de l'objectif 2 des Odd, visant à atteindre l'élimination de la faim.
A l'en croire, «la Fao a élaboré un document des directives sur sa vision commune vers une agriculture durable, la biodiversité et la dimension sociale».
Pour elle, vingt actions concrètes seront présentées aux participants durant ces trois jours, pour arriver à une agriculture durable, notamment celle de la biodiversité, de l'eau, des terres, des droits fonciers, etc.
DES ETATS PEINENT A METTRE 10% DE LEUR BUDGET DANS L'AGRICULTURE
Selon Robert Guei, représentant résident de la Fao au Sénégal et la sous-région, «il est important de savoir que des engagements ont été pris par les pays africains à mettre 10% de leur budget dans l'agriculture, mais tous ne sont pas encore à ce niveau».
Pour lui, «le constat reste encore en-deçà de l'espérance que la Fao avait de voir l'Afrique résoudre son problème de la faim et de l'insécurité alimentaire». Il a cité la volonté politique, les problèmes liés au changement climatique, aux conflits qui ne garantissent pas le développement de l'agriculture.