Il avait le choix entre le premier ministère et la présidence de l'Assemblée nationale. Il aura finalement choisi le perchoir. Rachid Ghannouchi, le chef d'Ennahdha, parti d'obédience islamiste, a en effet été élu sans surprise hier président du Parlement tunisien, au prix d'un compromis, voire de compromissions, avec Qalb Tounès, arrivé 2e aux élections législatives avec 38 sièges.
C'est le mariage de deux partenaires qui ne voulaient pas se blairer au départ. Qalb Tounès s'était en effet refusé à une alliance avec Ennahdha, arrivé 1er avec 52 sièges, soit 19,53% des suffrages, et ce dernier ne voulait pas non plus s'acoquiner avec un homme qui sent le soufre, son leader Nabil Karoui, accusé de blanchiment d'argent et de fraude fiscale, avait été emprisonné fort opportunément quelques semaines avant la présidentielle et avait d'ailleurs été sorti in extremis de taule pour le second tour des élections.
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