Afrique: Cinq engagements financiers pour le programme d'action de la CIPD 25 sur la santé sexuelle de la reproduction

Le vice-président du Kenya tenant la main de la Directrice exécutive de UNFPA, Dr Natalia Kanem et de la représentante de Danemark célébrant le succès de la CIPD 25 tenue du 12 au 14 novembre 2019 à Nairobi,
14 Novembre 2019

L’appel lancé pour l’accélération des promesses prises il y a 25 ans à Caire (Egypte) semble trouver un écho favorable à Nairobi (Kenya) où vient de s’achever la Conférence internationale sur population et développement (Cipd 25).

(Envoyé spécial) - Au terme de trois jours d’échanges, cinq donateurs ont pris l’engagement ferme d’appuyer financièrement la réalisation du programme d’actions de la CIPD.

Une vision qui ambitionne de passer à l’échelle en réalisant l’atteinte des Trois Zéros (zéro besoin non satisfaits de planification familiale, zéro violence sexiste ou pratique néfaste et zéro décès maternel évitable) d’ici 2030.

C’est ainsi que la Norvège a annoncé une contribution de 10,4 milliards de NOK (1,2 milliard USD) pour les questions relatives à la santé et aux droits à la reproduction des droits de l'homme pour 2020 - 2025.

Ce pays s'est également engagé à verser 1 milliard de NOK pour 2019 - 2021 dans le cadre des interventions humanitaires.

Sur cette même lancée, le Royaume-Uni a annoncé une contribution de 425 millions de GBP (546 millions de USD) pour les fournitures de UNFPA pour 2019-2024.

La Commission européenne qui n’a pas dérogé à la règle a lancé un nouvel appel à propositions concernant la santé en matière de sexualité et de procréation d'un montant de 29 millions d'euros (31 millions USD).

Dans le même tempo, l'Allemagne s'est engagée à verser 20 millions d'euros supplémentaires (22 millions USD) pour mener à bien le programme d'action de la CIPD.

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Alors que le Danemark, coorganisateur de cet événement de Nairobi, a annoncé une contribution supplémentaire de 100 millions de DKK (15 millions USD) pour l’UNFPA en 2019.

En plus de ces cinq premiers donateurs qui se sont manifestés, plus de 260 Etats qui ont pris part à ces assises de Nairobi ont fait des promesses et pris des engagements.

Une commission pour le suivi des engagements

Ouverte aux rythmes d’un appel à l’unité mixé dans des paroles de la belle prestation de l’artiste planétaire sénégalais, Youssou Ndour, la CIPD 25 s’est terminée avec des notes d’espoirs appuyées des belles chansons servis par la star nigériane Yemi Eberechi Alade.

Ce qui plonge les 9500 participants venus de 170 pays dans un enthousiasme sans précédent.

C’est à l’image de la Directrice exécutive de l’UNFPA, Mme Natalia Kanem qui est galvanisée par les plus 1250 engagements d’Etat, de partenaires techniques et financiers, d’organismes, de la société civiles, enregistrés en trois jours d’échanges.

Des entités qui vont appuyer le programme d’action de la CIPD avec des financements dans la lutte contre la violence basée sur le genre, la mortalité maternelle et infantile, le mariage des enfants, la scolarisation des filles, l'accès à la planification familiale...

A cet effet, elle annonce que l’UNFPA va créer une nouvelle commission qui sera en charge du suivi des engagements de Nairobi.

Selon Mme Kanem, cette structure va proposer une nouvelle manière d’assurer le suivi de la mise en œuvre des 12 engagements globaux issus de cette présente conférence.

Pour elle, « lorsque nous verrons que les promesses de Caire et les engagements de Nairobi seront concrétisés, nous aurons agi pour un meilleur avenir ».

Dans cette même dynamique, le vice-président du Kenya, M. William Ruto a réitéré les engagements de son pays que le chef d’Etat, M. Uhuru Kenyatta, avait annoncé à l’ouverture des travaux de la CIPD 25.

D’après lui, il s’agit d’œuvrer pour l’éradication définitive des violences basées sur le genre, surtout sur les filles, dans un délai très proche au Kenya.

M. Ruto d’y ajouter que son pays va accélérer les promesses indiquées en définissant des priorités relatives à l’éducation, la lutte contre les mariages précoces, entre autres fléaux.

Pour lui, la mise en œuvre de ces priorités nécessite des partenariats sur le plan continent et international.

Les observateurs comme les organisateurs de cette conférence de Nairobi ont salué aussi l’engagement de plusieurs États à inclure l’éducation sexuelle dans le programme scolaire de leur pays.

A cela, il est également encouragé la promotion de la coopération mais surtout l’augmentation des financements domestiques, le partage de connaissances et de bonnes pratiques.

Dans la même foulée, il est souhaité la création d’un centre d’expertise sur population et développer pour permettre à l’Afrique de mieux faire face aux multiples défis relatifs à la question.

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