Addis-Abeba, Éthiopie — Des hauts fonctionnaires et des experts se sont réunis à Addis-Abeba pour une réunion du groupe d'experts de la Commission économique pour l'Afrique chargée d'examiner le nouveau rapport de la CEA sur « L'état de l'urbanisation en Afrique : Le rôle des villes dans la mobilisation des ressources domestiques ».
La réunion d'examen de deux jours est dirigée par la section de l'urbanisation, de la Division du genre, de la pauvreté et de la politique sociale de la CEA, qui apporte un appui technique aux pays qui consiste à libérer le potentiel des villes en matière de financement du développement national.
Le rapport affirme que les villes africaines n'ont pas encore exploité les opportunités de revenus offertes par l'urbanisation rapide et propose un cadre de réflexion axé sur les villes en tant que moteur de la mobilisation des ressources nationales.
Il souligne également que les villes africaines génèrent une part importante du PIB et abritent les secteurs de la fabrication et des services qui dirigent la transformation structurelle. Le rapport indique également que les secteurs économiques marchands urbains peuvent fournir une base d'imposition large, stable et en croissance en Afrique.
« Nous espérons qu'à la fin de la réunion d'examen, nous pourrons façonner le rapport de manière à ce que les États membres puissent exploiter le rôle des villes pour réaliser leur potentiel de productivité et de revenus et que, au-delà des expériences et des bonnes pratiques, vous fournirez les aspects critiques de la réflexion sur le rôle des villes dans la mobilisation des ressources nationales et le financement du développement en Afrique », indique Mme Edlam Abera Yemeru.
Dans son allocution, lors de la réunion, Mme Yemeru, Chef de la Section de l'urbanisation, affirme que le travail de la CEA sur la mobilisation des ressources intérieures fait partie de l'appui apporté au processus de financement du développement, centré sur le suivi des accords et des engagements conclus au cours des trois dernières grandes conférences internationales sur le Financement du développement à Monterrey (Mexique) en 2002 ; à Doha, au Qatar en 2008 ; et à Addis-Abeba (Éthiopie) en 2015.
Le processus assure également le suivi des aspects liés au financement des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social, notamment l'Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD).
Les experts apporteront des éclaircissements sur le rapport et évalueront la contribution des villes africaines à la mobilisation de ressources nationales pour financer les Agendas 2030 et 2063 ainsni que le nouvel Agenda urbain ; examineront d'un œil critique les aspects suggérés de la productivité urbaine et du potentiel de revenus des villes, les investissements urbains pour la transformation économique, l'urbanisation et la base d'imposition changeante accompagnée, traiteront de l'informalité pour générer des revenus dans les villes, décentraliser pour mobiliser les revenus locaux et exploiter la valeur des terrains urbains pour générer des revenus locaux.
« Nous espérons que vous ferez ressortir les liens entre les villes et les impôts ou les revenus, comme en témoigne le rôle des villes dans l'augmentation du PIB et les modifications connexes de la composition du PIB », dit Mme Yameru.
Elle ajoute : « Pendant que l'Afrique s'efforce de tirer parti du processus d'urbanisation pour le développement, où la croissance économique incitera la création d'emplois et le travail décent, où nous pouvons assister à une augmentation du nombre de villes productives et à l'innovation, ainsi qu'à des investissements plus urbains, tels que des transports publics efficaces entre autres, nous espérons que ce rapport soulèvera des questions sur lesquelles les États membres pourront s'interroger, poser et adopter comme options politiques ou bonnes pratiques lorsqu'ils se lanceront dans la mobilisation de ressources nationales pour leurs processus de développement ».
Les experts sont censés valider les options politiques concrètes décrites dans le rapport, qui peuvent aider les États membres à améliorer les performances socio-économiques des villes africaines grâce à la génération de revenus.