Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) estime qu’en dépit de toutes les actions mises en œuvre dans l'UEMOA pour favoriser la digitalisation des paiements, des défis demeurent.
M. Tiémoko Meyliet Koné l’a indiqué à l’ouverture de la deuxième édition de la semaine de l’inclusion financière, ce lundi 18 novembre 2019 au siège de la BCEAO, sis à Dakar.
Une édition qui convoque la réflexion autour du thème « Digitalisation au service de l'inclusion financière : enjeux pour le secteur financier et les Etats membres de l'UEMOA ».
A l’en croire, la transformation numérique est aujourd'hui un sujet d'actualité, aussi bien pour les économies développées que pour les pays émergents et en développement.
C’est ainsi qu’il juge importants les défis à relever, en vue de préserver la confiance des usagers dans le système financier et d'améliorer l'inclusion financière, à travers une utilisation accrue des produits et services financiers numériques.
Comme premier défi, M. Koné évoque celui du renforcement de la supervision des activités et des acteurs, au regard notamment de la forte composante technologique des nouvelles solutions de paiements offerts aux populations.
Son deuxième défi concerne l'adaptation continue du cadre réglementaire aux évolutions constantes de l'environnement, dans le but de préserver la stabilité du système financier et d'assurer la protection des usagers.
Sur cette même lancée, le gouverneur de la BCEAO pense que la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constituent le troisième défi souligné.
Au regard des statistiques issues du rapport sur les risques du Forum Economique Mondial de 2019, le patron de l’institut d’émission de l’UEMOA confie qu’il apparaît que les cyber-attaques ainsi que les vols et fraudes des données occupent respectivement les troisième et quatrième place du « Top 5 » des risques.
Dans le même tempo, il considère que le quatrième défi a trait au renforcement de l'éducation financière de toutes les couches de la population, notamment celles qui sont vulnérables, en vue d'améliorer leur culture financière.
Pour lui, cela leur permettrait de faire des choix avertis et de mieux tirer profit des effets des innovations technologiques sur la réduction des coûts des services offerts.
Entre autres défis qui devront être pris en compte dans le cadre de cette deuxième édition de la semaine de l’inclusion financière.
Face à ces nombreux défis qui doivent relever aussi bien de la BCEAO, les Etats et les parties prenantes, cette deuxième édition qui met aux prises décideurs politiques, directeurs généraux de banques et d'autres institutions financières, des chercheurs, des universitaires, des acteurs de la société civile ainsi que des représentants du secteur privé et des organisations non gouvernementales.
Une manière de rassembler toute l'expertise et toute l'expérience requises pour susciter des débats féconds sur ces questions.