Dakar — L'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille (France) va offrir des sessions de formation par alternance à des journalistes sénégalais, dans le cadre d'un partenariat noué avec la Maison de la presse du Sénégal, a-t-on appris jeudi de l'administrateur de cet établissement public sénégalais, Bara Ndiaye.
"A l'image de ce qui a été fait au Mali avec la structure sœur, la Maison de la presse du Mali, nous tenterons d'offrir un programme de formation par alternance aux journalistes du Sénégal, avec le concours de l'ESJ de Lille", a annoncé M. Ndiaye en recevant une délégation de cet institut français de journalisme.
La formation par alternance, comme l'indique son nom, sera offerte à des journalistes travaillant dans une entreprise privée ou publique et pouvant suivre alternativement une formation de l'ESJ.
"Certaines écoles ou instituts spécialisés dans la formation initiale des journalistes ne peuvent pas malheureusement former un effectif capable de prendre en charge l'ensemble des besoins du secteur", d'où la décision de l'ESJ et de la Maison de la presse de se mettre d'accord pour contribuer à la formation des journalistes au Sénégal, a expliqué Bara Ndiaye.
Selon lui, c'est pour combler le gap de journalistes professionnels au Sénégal que "l'ESJ de Lille a été sollicitée", mais aussi en raison de "son expérience en matière de formation par alternance qu'elle a déjà expérimentée au Mali".
"L'objectif général de ce partenariat est de permettre aux journalistes de se former dans le domaine où le besoin se fait sentir, tout en pratiquant leur métier", a ajouté M. Ndiaye.
Selon la directrice du pôle international de l'ESJ, Sylvie Larrière, pour entamer cette collaboration, "16 journalistes en activité vont effectuer douze semaines de formation et deux mois de pratique dans leur rédaction", alternativement, "pendant 15 mois" au total.
"Les stagiaires seront sélectionnés sur la base d'un concours de tests écrits et d'un entretien de motivation", ajoute Mme Larrière, précisant que le niveau requis sera de "bac +2", en plus d'une limite d'âge de 35 ans pour les candidats.
"Le média du stagiaire doit aussi s'impliquer et s'engager à le libérer pour les formations, mais aussi garantir sa rémunération et son poste pendant la durée du programme", a-t-elle dit.