Un acte à la fois politique et moral
C'est un président véritablement sur le fil du rasoir qui s'est adressé à son peuple samedi dernier, à la veille de son départ pour la France afin de prendre part, ce 1er décembre, à la cérémonie d'hommage aux treize soldats français qui ont péri dans la collision de leurs hélicoptères le 25 novembre 2019 alors qu'ils étaient en opération contre des djihadistes dans le Gourma malien. Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) s'est dit, une nouvelle fois, affligé par ce drame qui est, à ce jour, la plus grande perte de l'armée française, depuis l'attentat-suicide contre son quartier général à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts. Une affliction d'autant plus compréhensible que ceux dont on commémore la mémoire dans la cour d'honneur des Invalides à Paris sont morts pour la France, mais surtout pour le Mali qui fait aujourd'hui face à une situation sécuritaire d'une gravité inédite.
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