A la suite de la collision des deux hélicoptères qui avait coûté la vie à 13 militaires français le 25 novembre à Ménaka, nous concluions notre éditorial en affirmant « il est à peu près certain qu'après ce lundi noir, plus rien ne sera comme avant dans l'opération Barkhane ». En écrivant cela, nous ne croyions pas si bien dire, en nous demandant « jusqu'où l'opinion française pourra-t-elle encaisser ? ».
Certes, après le drame, la France officielle à l'instar de la ministre des Armées, Florence Parly, avait jugé que la pertinence ou non de l'engagement d'une partie de son armée au Sahel n'était pas à l'ordre du jour, estimant qu'il y va non seulement de la stabilité de toute une région mais également, de la sécurité de la France elle-même. En clair, Barkhane est au Sahel et restera au Sahel quoi qu'il en coûte.
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