Au Sénégal, la récente affaire d'élèves enchaînés dans une école coranique a relancé le débat sur le statut de ces structures, appelées « daaras », qui enseignent aux enfants la mémorisation du Coran, et qui restent en dehors du système éducatif national. Le gouvernement avait promis une loi qui créerait un cadre juridique pour les écoles coraniques. Mais le processus traîne. La question reste sensible.
Difficile de savoir précisément combien de daaras fonctionnent au Sénégal. La fédération des écoles coraniques avance le chiffre de 22 000, mais il n'existe pas de statistiques officielles. Pas de statut légal non plus : « Aujourd'hui, n'importe qui peut ouvrir une école coranique », regrette le sociologue Mamadou Wane. L'État veut pourtant encadrer le secteur, lutter aussi contre la mendicité des élèves de certaines structures.
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